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RCA/Bossangoa : Les détenus croupissent dans la violation de leurs droits essentiels

Publié le vendredi 29 juin 2018  |  JournaldeBangui.com
Centrafrique
© Autre presse par DR
Centrafrique : Détonations d’armes à la Maison d’arrêt centrale de Ngaragba à Bangui
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Plusieurs personnes arrêtées soit sous mandat de dépôt soit pour une détention préventive à la police et la gendarmerie n’ont pas accès à leurs droits fondamentaux.


Le premier constat est d’abord la surpopulation carcérale et à cela s’ajoute l’absence de ration alimentaire, l’accès aux soins de santé et un accompagnement psychologique des détenus. Cet état de fait est la cause d’évasion de plusieurs détenus et constitue une menace pour la consolidation de la chaine pénale dans la préfecture de l’Ouham.

Cette situation aussi préoccupante heurte les dispositions de l’article 10 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques qui stipule que, « toute personne privée de sa liberté est traitée avec humanité et avec le respect de la dignité inhérente à la personne humaine ».

Les pouvoirs publics sont conscients de la situation et tablent sur le redéploiement des gardiens de prison et le concours du pouvoir central a relevé Marcel Guela, préfet de l’Ouham. « Plusieurs détenus croupissent dans les cellules de la gendarmerie et de la police et en surnombre. La maison d’arrêt a été réhabilitée et bien équipée pour recevoir les prisonniers. Les résultats du concours des gardiens est attendu pour renforcer le personnel pénitentiaire », a relevé le préfet de l’Ouham.

Plusieurs cas d’évasion sont enregistrés au commissariat de police de Bossangoa le mois dernier, a confirmé le commandant de police, « les présumés auteurs des infractions gardés au commissariat vivent dans des conditions difficiles. Cette condition a occasionné la fuite de ces prévenus de la cellule pour plusieurs raisons : leur prise en charge alimentaire est médiocre, l’environnement n’est pas propice pour les maintenir pendant longtemps. Pour le reste des difficultés, nous nous réservons », a témoigné le commandant du corps urbain de Bossangoa, Omer-Didier Fiolem.

Selon l’article 25 de la déclaration universelle des droits de l’Homme, l’accès au bien être, à un niveau de vie et aux soins médicaux y compris les services sociaux nécessaires doit être garanti à tous y compris les détenus.
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