Environ 60000 déplacés internes vivant sur les sites à Rafaï dans le Haut-Mbomou sont dans des conditions humanitaires difficiles. Les délégués des sites appellent à une assistance humanitaire.
La ville de Rafaï à l’Est du pays compte trois sites ; l’attaque et les violences perpétrées par les éléments de la LRA de Joseph Kony dans les villages environnants ont fait augmenter le nombre des personnes déplacées. Le manque d’assistance depuis 2017 expose les déplacés à des risques d’épidémies et entraine la déscolarisation des enfants.
« A Rafaï nous avons trois sites, au centre de la ville ils se trouvent 2 sites, A et B et l’autre site c situé au côté de la rive à Agoumar. Le Site A concerne les déplacés de la ville de Zemio qui s’y trouvent depuis huit ans. On peut y compter approximativement 60000 personnes soit 1985 déplacés internes. A ces déplacés de la LRA se sont ajoutés les habitants de Zémio qui ont fui les attaques des peulhs en Juin 2017 » a expliqué Simon Akoumbayo, un des délégués des sites.
Depuis un certain temps les déplacés ne bénéficient d’aucunes assistances humanitaires, « au départ, le HCR fournissait des kits et de la nourriture. Vers les années 2010 l’ONG première urgence qui a fourni des matériels agricoles et des intrants. Les assistances ont donc cessé depuis 2013 avec l’arrivée des sélékas » a ajouté Faustin Archange Selim un autre délégué du site.
La dernière assistance demeure insuffisante pour les déplacés qui sont exposés à des risques d’épidémies la dernière aide remonte le 28 Avril à travers une assistance de l’ONG Acted et un missionnaire qui nous ont distribué des kits, de protection. Ceci est insuffisant avec l’accroissement des déplacés qui sont arrivés en 2017. Certains d’entre nous quittent même le site en prenant le risque de retourner à Zémio avec les rumeurs d’une épidémie de la fièvre à virus Ebola. A cela nous pouvons aussi ajouter le petit nombre des enfants qui parviennent à aller à l’école » ont témoignés les déplacés.
Les besoins d’assistance humanitaire restent énormes en RCA avec la reprise des violences à l’intérieur du pays et la réduction des activités des organisations humanitaires dans des villes sensibles.