Les évêques de Centrafrique se disent préoccupés par la recrudescence des violences en dépit des accords signés avec les groupes armés. Des attaques à Bambari, Ndélé et dans la région de Kaga Bandoro ont fait plusieurs dizaines de morts ces dernières semaines.
Mgr Nestor Désiré Nongo-Aziagbia était en deuil ce dimanche 1er juillet après le meurtre du vicaire général de Bambari, dans la nuit de vendredi à samedi. Pour le vice-président des évêques de Centrafrique, c’est clairement un assassinat ciblé envers ceux qui dénoncent les groupes armés. « On sait bien que dans le message, on a été clair. On a accusé l’UPC au niveau de la ville de Bambari. La zone de la cathédrale est entièrement contrôlée par des éléments de l’UPC », souligne-t-il.
Cette poursuite des violences, il l’a condamnée avec l’ensemble des évêques de Centrafrique, lors de la conférence épiscopale qui s’est tenue la semaine dernière à Bangui. Pour eux, l’amnistie n’a pas sa place dans la résolution du conflit.
« L’amnistie va créer d’autres crises à répétition et nous n’en voulons plus. Il faudra que justice se fasse et que l’Etat s’investisse dans la traque des criminels », estime Mgr Nestor Désiré Nongo-Aziagbia.
Appelant les Centrafricains à la réconciliation, et aux vues des dernières violences à Bangui au mois de mai, à Bambari, Kaga-Bandoro ou encore à Ndélé ces dernières semaines, Mgr Nongo Aziagbia exhorte la population à ne pas rentrer dans la logique d’un conflit confessionnel : « Cette guerre du territoire et de l’argent, pour pouvoir l’asseoir, on veut l’asseoir sur les faits religieux et nous nous opposons à cela. »... suite de l'article sur RFI