L’éducation est « un secteur corruptible » en Afrique et cette situation fait l’affaire des «corrupteurs» qui s’adonnent sans retenue à leurs pratiques malsaines, a affirmé, lundi à Nouakchott, la Camerounaise Sarah Anyang Agbor, commissaire de l’Union africaine chargée des ressources humaines, de la science et de la technologie.
« L’éducation est un secteur corruptible où les corrupteurs savent ce qu’ils veulent faire et comment ils peuvent le faire », a dit le professeur Agbor, lors d’un point de presse donné en marge du 31ème Sommet de l’UA qui se tient depuis dimanche à Nouakchott sous le thème : « Vaincre la corruption : une vie durable pour la transformation de l’Afrique ».
« Dans le secteur de l’éducation, il y a beaucoup de pratiques non déontologiques, dont le chantage sur les filles, l’achat des diplômes, les détournements des fonds publics et les mauvaises pratiques d’enseignement. Aujourd’hui, beaucoup d’universités sont devenues des centres d’affaires délivrant de faux diplômes », a indiqué la commissaire de l’Union africaine chargée des ressources humaines, de la science et de la technologie.
Pour mettre fin au fléau de la corruption dans le secteur de l’éducation, elle a plaidé pour des politiques et des stratégies efficaces, martelant à ce propos : « Il faut que les choses changent et pour ce faire, nous devons changer nous-mêmes. Nous devons promouvoir l’agenda de la lutte contre la corruption ».