Bangui,(ACAP)- Le Premier-ministre, Simplice Mathieu Sarandji, a présidé, samedi 30 juin 2018 à Bangui, la cérémonie de remise du plan national pour la prévention de l’incitation à la haine et la violence, en présence du Représentant spécial du Secrétaire général de l'ONU, Parfait Onanga-Anyanga.
Clôture de la remise du plan national pour la prévention de l’incitation à la haine et la violence
La remise du plan national pour la prévention de l’incitation à la haine et à la violence fait suite à un atelier de 18 jours, organisé par le Haut Conseil de la Communication à l'intention des médias, des partis politiques, de la société civile et des institutions.
Avant la remise du document au Premier-ministre par le président du Haut Conseil de la Communication, José Richard Pouambi, les représentants des entités ayant pris part à l'atelier se sont succédé à la tribune pour donner lecture d'une déclaration par laquelle elles s'engagent à s'impliquer dans la lutte contre l'incitation à la haine et à la violence.
Le chef du gouvernement a exhorté les hommes des médias à changer de paradigme car, selon lui, ce sont des gens très intelligents, capables de transformer le milieu à travers leur plume car le pays attend d’eux beaucoup de choses.
Simplice Mathieu Sarandji a invité ses compatriotes à se lever comme un seul homme et à parler d’une seule voix pour combattre tout appel à la haine, à la division, à la violence et à la discrimination sous toutes les formes.
"La République Centrafricaine, jadis, était qualifiée d’un pays exempt où il y avait la cohésion sociale renforcée, le brassage serré, et la tolérance", a-t-il rappelé.
Initiée par le Haut Conseil de la Communication, avec l'appui de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations-Unies pour la stabilisation en République Centrafricaine (MINUSCA), l'élaboration du plan national s'inscrit dans le cadre d'une campagne de prévention appelée à s'étendre sur l'ensemble du territoire.
Elle intervient plus de 2 mois après une opération conjointe des casques bleus de la MINUSCA et des forces de sécurité intérieures visant à neutraliser des bandes armées évoluant au Kilomètre 5, agglomération considérée comme le poumon économique de Bangui, la capitale de la RCA.
L'évocation de cette opération a donné lieu à une escalade de messages violents sur les réseaux sociaux et dans certains médias, contraignant le Haut Conseil de la Communication à publier un rappel à l'ordre de leurs auteurs, menacés de poursuites judiciaires par l'organe de régulation de l'espace médiatique.