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Centrafrique : « Ce n’est pas un dialogue, mais une concertation avec les groupes armés pour aller à un DDRR apaisé », dixit Gontran Djono Ahaba

Publié le mercredi 4 juillet 2018  |  RJDH-Centrafrique
Centrafrique
© Autre presse par DR
Centrafrique : « Ce n’est pas un dialogue, mais une concertation avec les groupes armés pour aller à un DDRR apaisé », dixit Gontran Djono Ahaba
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BANGUI,(RJDH) —- Le ministre du Développement de l’énergie et des Ressources hydrauliques, Hubert Gondran Djono Ahaba, parle d’une concertation entre le gouvernement et les groupes armés avec pour témoin la communauté internationale. Pour lui, cette concertation aura pour objectif de créer la confiance entre les deux parties afin d’aller à un DDRR apaisé. Il l’a fait savoir lors d’un entretien accordé le lundi 02 Juillet au RJDH.

RJDH : Monsieur le ministre Hubert Gondran Djono Ahaba, bonjour !

HGDA : Bonjour Madame la journaliste

RJDH : Excellence qu’attendez-vous du dialogue en préparation entre le gouvernement et les groupes armés sous la houlette de l’Union Africaine, étant donné que vous représentez les groupes armés au gouvernement ?

HGDA : Merci ! Vous savez, le dialogue dont en parle, ce n’est pas un dialogue en tant que tel. Lorsque le président de la République avait été élu, je pense que la quasi-totalité des Centrafricains l’ont suivi pendant les élections. Le président s’est déclaré ouvert au dialogue. Il a ouvert la porte à tout le monde mais nous avons constaté que la crise persiste. C’est pourquoi le président de la République a voulu avoir une garantie en impliquant la communauté internationale pour créer la confiance afin de créer un cadre pour que nous allions réellement au processus Désarmement Démobilisation Réinsertion et Rapatriement. Voilà ce dont il s’agit. Le DDR-pilote avait été initié et cela a été une réussite. Maintenant nous voulons aller au DDRR global. C’est pourquoi le président de la République a exhorté ses pairs et la communauté internationale de l’appuyer dans ce processus pour ramener la confiance de manière définitive et que nous allions réellement au DDRR.

RJDH : Cela veut dire que cette rencontre n’inclut pas toutes les couches sociales ?

HGDA : Il y’a eu déjà le Forum de Brazzaville, le Forum de Bangui. Nous avons procédé à des consultations populaires à la base. Il y’a eu le Référendum sur des projets constitutionnels et la Constitution a été adoptée par Referendum. Le chef de l’Etat après son élection a promulgué la Constitution. Il y a eu plusieurs recommandations pendant le Forum ; cela veut dire que le président ne peut qu’agir dans le cadre de la Constitution, dans le cadre des recommandations du dialogue. Mais ce qui est en vue, c’est une concertation entre le pouvoir et les groupes armés pour aller réellement au DDRR. Il ne s’agit pourtant pas d’un énième dialogue.

RJDH : Pourtant la classe politique et la société civile réclament leur participation à cette concertation

HGDA : Je n’ai pas d’objection à y faire à ce propos si la classe politique, si la société civile veulent participer, il y’a plusieurs manières d’y participer. Donc, l’essentiel est que nous puissions trouver un plan pour aller réellement au DDRR, pour convaincre ceux qui hésitent encore, pour ramener la confiance entre les Centrafricains parce qu’à un moment donné, il faut qu’on sorte de cette situation. A un moment donné, il faut qu’il y’ait la paix ; il faut qu’il y’ait une véritable réconciliation. A un moment donné, il faut que nous commencions à cultiver la cohésion sociale d’antan pour qu’ensemble nous puissions reconstruire notre pays et nous tourner vers le développement.

RJDH : Excellence, vous gérez le ministère du Développement de l’énergie et des Ressources hydrauliques. Le pays a frôlé une crise de carburant ces derniers temps. Comment avez-vous pu gérer cela ?

HGDA : Je vous remercie pour l’opportunité que vous me donnez. Je précise d’abord que nous n’avons pas connu une pénurie de carburant. Nous avons fait un planning en ce qui concerne la campagne fleuve 2018 pour démarrer le 15 Juin et nous avons constaté une inversion du niveau du cours d’eau qui n’a pas permis de commencer cette campagne le 15 juin. Nous avons mis en place un plan de précaution. Vous savez, avec les marqueteurs et la société SOCATRAF, il est question que 80% de ravitaillement de notre pays soit fait par voie fluviale et 20% par la route. Vu la situation, nous avons diligenté une mission au Cameroun afin de mettre l’accent sur la route. Nous avons mis la douane et le BARC à contribution pour faciliter le ravitaillement. Pendant cette période nous avons aussi des stocks de super, de gasoil, de pétrole lapant dans nos dépôts à Kolongo. La difficulté que nous avons rencontrée est que certains compatriotes commerçants ont pensé que puisque nous avons retardé la campagne fleuve, on va connaitre une pénurie de carburant. C’est ainsi qu’ils ont envahi les stations avec des bidons pour faire des réserves. Et aussitôt depuis le 16 Juin nous avons lancé le premier convoi de barges et aujourd’hui, nous avons déjà lancé cinq convois de barges et le premier va arriver d’ici deux où trois jours.

RJDH : Ministre Hubert Gondran Djono Ahaba je vous remercie.

HGDA : C’est à moi de vous remercier.

Propos recueillis par Bienvenue Marina Moulou-Gnatho.
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