NDELE,(RJDH) – Les députés de Bamingui 1 et 2 et de Ndélé se sont rendus dans leurs circonscriptions la semaine dernière afin de sensibiliser la population sur la protection de la faune, surtout du parc national de Manovo Gounda Saint Floris.Ce secteur constitue à n’en point douter un facteur non négligeable pour le développement économique de cette région.
Plusieurs cas de braconnage ont été enregistrés dans le parc national de Manovo Gounda Saint Floris à Ndélé. Le périple des élus de la nation Jean Michel Mandaba, député de Bamingui,président de la commission ressources naturelles à l’Assemblée nationale, Adjiza Amine, député de Ndélé1 et de Moussa Yakata député de Ndélé 2, vise à inciter la population à la protection de ce site touristique du nord du pays.
Le parc national de la Gounda Saint Floris de Ndélé, classé sur la liste du patrimoine mondial de l’humanité par l’Unesco en 1986, figure malheureusement depuis 1997 sur celle des sites en péril. Le parc, situé à 800 km de Bangui, vit en effet des années délicates en raison du braconnage qui s’est intensifié et les éléphants sont exterminés pour le commerce de l’ivoire.
Selon l’honorable Jean-Michel Mandaba, la faune constitue l’un des secteurs-clés du développement économique du pays, « les braconniers sont pour la plupart du temps des personnes venues d’ailleurs et opèrent avec la complicité des autochtones. Ce sont des richesses qui s’envolent au profit des étrangers. La protection de la faune revient aux fils du pays », a lancé l’élu de la nation.
La présence des groupes armés en provenance de l’extérieur a des impacts négatifs sur la parturition des espèces d’animaux protégés, « la crise en Centrafrique tire ses origines de l’extérieur surtout des régions du nord», a déploré Adjiza Amine député de Ndélé1 avant d’attribuer la responsabilité de cette insécurité aux groupes armés, « les antagonistes s’entretuent et occasionnent l’insécurité dans la région. La consolidation de la paix est d’une importance capitale » a lancé le député.
L’exploitation anarchique de la faune et la présence régulière d’étrangers dans la région du nord impactent négativement sur la protection de la faune.
Plusieurs centaines d’espèces d’oiseaux (autruches, aigles-pêcheurs, vautours, marabouts, pélicans, milans, grues cendrées du Nil aux pattes rouges, pintades, guêpiers, rolliers multicolores, etc.) y vivent et en font un véritable trésor pour les ornithologues. Les cours d’eau, eux, regorgent de crocodiles avec aussi la mare de Gata qui abrite l’une des plus grandes concentrations d’hippopotames au monde.