« La nation centrafricaine et les récifs » se veut un témoignage de l’auteur, un des acteurs de la transition devenu un collaborateur incontournable de la galaxie Séléka. Un récit assumé qui tranche avec les idées reçues et la tentative des détracteurs de chercher des boucs émissaires à savoir les ténors de l’opposition démocratique sous Bozizé.
A la lumière de ce livre, Me Crépin Mboli-Goumba tente de préciser, peu s’en faut, de situer l’opinion sur le déroulé de la transition. L’auteur de l’ouvrage, dans une interview accordée au RJDH, décrie l’ignorance, la peur et engage ceux qui ont été indexés à prouver le contraire de ses arguments ou à y contribuer en révélant la vérité qu’ils détiennent. Ce livre, loin d’être un programme politique, est publié dans un contexte où les manipulations politiques ont émaillé les cinq années de la transition avec ses rebondissements que l’on connait. Mais est-ce que cela suffit pour redorer le blason des élites politiques aux discours inaudibles?
Dans tous les cas, la recherche ardente du crédit politique reste le centre d’intérêt du jeu démocratique pour les leaders qui doivent matérialiser leur pensée à travers les écrits et peu s’exerce à le faire.
Crépin Mboli-Goumba ouvre son œuvre par sa conviction politique suivie de sa désapprobation de la classe politique notamment dans la crise au sein de l’opposition qui remonte du dialogue politique inclusif de 2008, des élections contestées de janvier 2011et
affiche son estime son admiration pour me Nicolas Tiangaye, le tout premier ministre de transition de l’ère Bozizé et sa désapprobation pour celui dont les liens séculaires entre lui et Djotodia ont fait de l’auteur, le faiseur du roi, tels Samba-panza, son premier ministre Mahamat Kamoun et sa maitresse Rachelle Ngakola, directrice générale des douanes sous la transition Samba Panza.
Se déclarant moralisateur et fonctionnaire relevant du personnel de l’Etat et observateur intègre comme se présente l’auteur, l’auteur assume ces critiques acerbes qui passent mal au sein de la classe politique où certains lecteurs promettent des répliques contraires au RJDH. Une mégalomanie qui ne rencontre pas l’adhésion de certaines personnes citées alors que d’autres estiment que l’initiative est salutaire et permet de faire triompher la vérité.
En se positionnant comme le sauveur de François Hollande et sa suite lors de son atterrissage à l’aéroport Bangui M’poko dans un contexte où Djotodia n’arrive plus à contrôler ses troupes, crépin Mboli-Goumba apporte la lumière sur la fin du temps de son allié Djotodia mais surtout tire une conclusion sur l’opération Sangaris.
Le dénominateur commun de cet ouvrage qu’on note se résume à l’opposition démocratique qui n’a rien à voir avec la Séléka mais qui a échoué quant à la coopération et à la gestion du pouvoir.
« La nation centrafricaine et les récifs » Crépin Mboli-Goumba Gouvernement de la transition Minusca Nouveau livre