Après une mise en demeure, l’administration fiscale a décidé de la fermeture de la sucrerie centrafricaine (Sucaf) il y a 8 jours. A la base, l’inapplication de l’homologation de 19% comme prévoit la loi des Finances 2018 selon le gouvernement, et l’évacuation du stock de 2017 sur la base de 5% d’homologation en vigueur de 2017 selon la Sucaf.
Les responsables de la Sucaf ont dans un point de presse exprimé leur bonne foi à respecter les dispositions de la loi et refusé l’idée de verser dans le faux. Martin Akem, directeur du site de Bangui a précisé que toutes les difficultés résident dans l’incompréhension née de la mise en demeure par l’administration fiscale « dans une réunion on nous a dit de poursuivre sur la lancée de 5% notamment sur le stock de 2017 » a-t-il dit.
Avec l’homologation de 5%, le prix du sac de sucre de 50kg est de 34.708Fcfa ; le sac de sucre de 50kg a atteint 39.207Fcfa ; si l’on ajoute l’augmentation de 14% prévue par la loi des finances. A la société Sucaf, c’est l’inquiétude qui gagne le personnel qui voit poindre le chômage si aucun consensus n’est trouvé d’ici là. Mais l’heure n’est plus au désespoir surtout qu’un dialogue est en vue entre le gouvernement, protecteur de l’emploi, et la société Sucaf. En jeu l’avenir de 1300 personnels directement pris en charge par cette société y compris la charge sociale en termes de construction d’écoles, de centres de santé à Ngakobo.
Martin Akem a salué le degré d’engagement du gouvernement et réaffirme par-dessus tout que la Sucaf reste une société citoyenne qui n’a pas la volonté de tricher et croit à la vertu du dialogue tout en proposant une solution flexible «nous attendons beaucoup de ces discussions et souhaitons proposer au gouvernement, s’il le faut, de maintenir le taux de 19% sur les productions locales et 5% sur les importations en vue de faire l’équilibre » a-t-il déclaré.
Les huit jours d’inactivité représentent un manque à gagner pour Sucaf, cela étant estimé à des milliards de francs notamment 2 milliards de Fcfa versés à l’Etat en termes d’impôts. En attendant l’issue du dialogue, seule la volonté politique pourrait rouvrir la porte de Sucaf surtout après le vote du collectif budgétaire par les élus de la nation.