Si le célèbre humoriste Charlot revenait parmi nous pour jouer une pièce, je l’intitulerais “La République et ses récifs”.
Si le ridicule tuait, on pourra se demander avec quel cran Crépin Mboli-goumba a pu se présenter devant des centrafricains pour raconter des inepties et les maintenir ainsi dans la caverne. Comment peut-on ainsi amputer l’histoire meurtrière de la Centrafrique dans le but de se refaire une virginité politique ou de donner le coup de grâce d’anciens amis déjà agonisants ?
Si le remord existait…Comment peut-on croire que ce « freluquet » parle avec insolence de sa proximité avec Djotodia alors que dans le pays, se perpétuaient les plus grands massacres que la Centrafrique ait connu ?
Les raisons sont pourtant si simples, le bruit des espèces trébuchantes issues des contrats juteux des mines raisonnait plus fort que l’appel incessant du centrafricain qui se faisait massacrer à Paoua ou bien de la pauvre Judith qui se faisait violer à Moustapha. Les voix suaves de ses multiples concubines le détournaient des complaintes des mères et épouses qui s’élevaient chaque jours dans les quartiers suites aux assassinats quotidiens.
A ces moments précis, la démission serait un acte d’honneur mais la proximité avec ce pouvoir sanguinaire d’alors avait fini par griser le personnage. Comment peut-on lire ce livre où l’imposture est outrageant entre chaque ligne ?
« Cet assemblage hâtif de pages » est édifiant sur nos dérives actuelles où des imposteurs comme Crépin Mboli-goumba ont pu se faire de la place au soleil alors qu’il aurait dû déjà s’habituer aux ténèbres d’un cachot à N’garagba. Avec une puissance et une inventivité verbale, « Le Caméléon » (appelons-le ainsi) clame sans honte un gout prononcé pour l’argent, le pouvoir et les honneurs et se montre peu concerné par la vie du centrafricain. Son âme de faussaire depuis la conquête de l’ANECA, l’avidité, le mépris et la condescendance (les fameuses lunettes de Nguendet) sont les seuls actes qui déterminent ce livre (MA Toyota 4runner, Une de MES villas, MA montre Rolex daytona….).
Il dit qu’il était respecté et craint par les officiers Seleka, mais pourquoi ne pas éviter toutes les bavures commises par ces ennemis de la nation et térroristes ?
Je n’ai pas eu l’opportunité de participer au café littéraire mais je me permets de poser des questions à l’intéressé via les réseaux sociaux vu que je suis en mission à Kaga-Bandoro où les amis de Crépin continuent de terroriser la population.
1/ J’accuse Mboli goumba de forfaiture. Il parle outrageusement d’une « fortune » amassée en quelques années aux travers de ses prestations auprès des sociétés de mines. Pour le centrafricain lambda que je suis, je ne connais pas toutes les sociétés qu’il cite, alors légitimement je ne peux qu’affirmer que ces sociétés ont été celles qui ont participé au pillage massif de notre sous-sol. Pour avoir été leur conseil, il ne peut affirmer le contraire, ou bien qu’il explique par quel miracle ces sociétés ont pu être cotées en bourse. Entre orthodoxie financière, mafia internationale et blanchiment d’argent, les frontières sont parfois virtuelles.
Pour cet avocat dont on connait la piètre réputation au barreau de Bangui, a part faire le paon, peut-il nous dire combien de procès a-t-il gagné ?
2/ Aussi étonnant que cela puisse paraitre, le schéma actuel ressemble à un plan murement réfléchi (pas selon moi). Mboli-goumba parle entre les lignes de l’ignorance des centrafricains, se basant sur ce principe méprisant, son plan avec son désormais parrain Djotodia va être ourdi et mis en marche. Il est important de souligner que le rêve de Crépin Mboli-goumba est d’être Premier Ministre comme ceux qui ont eu un portrait au vitriol dans ce livre de pacotille (Cf. conversation avec le ministre Bremaidou ou il assure l’intérim de son désormais ennemi et concurrent Tiangaye « C’est moi Mr Mboli-goumba, je parle en tant que Premier Ministre qui parle… » )
Gageons qu’à ma grande surprise, tout le monde a aussi remarqué que maintenant que Djotodia sort peu à peu de son état léthargique. Désormais il multiplie les voyages, les contacts ; sur le terrain Nourredine bande les muscles et grâce à un tour de passe-passe Djono, le financier est revenu aux affaires pour continuer le business avec les « partenaires ».
Il manqua une pièce au puzzle pour dédouaner tous ces personnages. Une stratégie fut trouvée « La République et ses récifs ».
Aussi étonnant que cela puisse paraitre, le narrateur n’a jamais demandé au président Djotodia de trouver une solution aux massacres, Nourredine le sanguinaire a même eu droit à des passages qui ressemble à un publireportage, enfin la figure messianique de Djono le complice de toujours n’est pas commenter. Sans langue de bois, il parle de la petitesse d’esprit de certains hommes politique, du style vestimentaire d’autres mais jamais du Forofifon Naspa que parle son ami Abdoulaye Hissein, étonnant.
Pour une fois de sa vie, Crépin fait preuve d’un dévouement sans failles. Au nom de son « Mbouki » avec les Goulas, il est resté si fidèle que le but du livre est de laver de tout soupçon ceux qui peuvent rebondir et aussi laisser les morts endosser les responsabilités des massacres aussi à l’exemple de l’alcoolique Kamoun, donner le coup de grâce au potentiel concurrent.
3/ Comment Djotodia qui n’est pas juriste a pu trouver des subterfuges pour diriger le pays par ordonnance constitutionnelle ? Seriez-vous derrière ce schéma ? Si oui, son acte de trahison envers Tiangaye n’a pas été le fruit d’un hasard. Comme il le fit à Koyagbelet, à Redjeka…..son âme de traitre est restée intact.
P.S. Excusez de peu les mélanges de genre de ces questions où j’y mêle mes analyses au questionnement.
Recadrage. « Ils m’en veulent à cause de mon jeune âge ». Qu’il arrête de parler au nom de cette jeunesse qu’il ne représente pas. Les hommes qu’il dénigre avec délectation ont eu des moments de gloire bien plus jeune que lui. Que sa maigreur comme celle d’Abacar Sabone ne le trompe pas.