Bangui, (CNC) –Sous le titre » La Nation Centrafricaine et les récifs », Mboli Goumba avait publié un livre, véritable compilation d’anecdotes insignifiantes. Ce livre pourtant écrit dans un bon style, ne procède malheureusement à aucune analyse rigoureuse de la situation nationale afin de proposer des schémas alternatifs de sortie de crise. Au plan opératoire, il n’a aucune valeur politique au regard des nombreux défis à relever par le peuple centrafricain en général et par son élite intellectuelle et politique en particulier.
Axé essentiellement sur des règlements de compte personnels, au détriment de la perception objective de l’intérêt général, ce livre qui n’a pas eu jusqu’à ce jour un réel succès médiatique et encore moins de vente en librairie, malgré le fameux » café littéraire » qui n’en n’est pas un, appelle les critiques suivantes:
1- L’auteur, à l’ego manifestement surdimensionné, consacre la totalité de l’ouvrage sur un ton où le pédantisme le dispute au cynisme, pour parler de tout le bien qu’il pense de lui-même et de ses alliés politiques de la Séléka, tout en fustigeant les membres de l’ancienne opposition démocratique à laquelle il était censé pourtant appartenir, sans épargner l’ensemble de la classe politique.
Autant dire que la Nation Centrafricaine c’est lui et les récifs, ce sont les autres, tous les autres à la notable exception de la Séléka. L’humilité n’est pas une vertu chez celui qui se considère comme un être d’exception au-dessus de ses compatriotes pour qui il n’a que peu de considération.
2- Des faits ignorés jusqu’ici sont étalés en plein jour, bien sûr en sa faveur, tout le long de ce livre délirant. Le héros du roman tombe lui-même son propre masque, exhibant ainsi sa face diaboliquement hideuse. Il montre clairement qu’il est à la hauteur de sa triste réputation de traître. N’a-t-il pas évoqué avec amertume dans son livre qu’il avait déjà été exclu de l’AFDT en 2014 pour trahison? Chassez le naturel, il revient au galop.
Son pamphlet truffé de grossiers mensonges, de contre-vérités, et de falsifications vise à justifier l’injustifiable, à expliquer l’inexplicable et à démontrer l’indémontrable: c’est le plaidoyer pro domo d’un renégat non repenti.... suite de l'article sur Autre presse