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Vers une stratégie nationale pour contrôler la gestion des armes légères et de petit calibre en RCA

Publié le jeudi 12 juillet 2018  |  Minusca
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© Autre presse par DR/MINUSCA
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Les armes légères et de petits calibres (ALPC) sont omniprésentes dans les conflits armés en Afrique. En RCA, la situation sécuritaire s’est considérablement détériorée en 2013 et des quantités importantes d’armes, munitions obsolètes et munitions de petits calibres circulent partout dans le pays. D’où l’importance de développer une stratégie nationale pour le contrôle et la gestion des armes légères et de petit calibre.

C’est ce cadre que s’inscrit l’atelier qu’organise, du 10 au 13 juillet 2018 à Bangui, le Service de luttes antimines des Nations Unies (UNMAS), avec pour objectifs de collecter les contributions officielles sur la problématique des ALPC, identifier les thèmes prioritaires pour réduire le fléau, s’accorder sur les stratégies de mise en œuvre nationales et identifier des thèmes transversaux. Il s’agit aussi pour les organisateurs de la rencontre de déterminer les rôles et fonctions de la Commission nationale de lutte contre le commerce et trafic illicites des armes légères (COMNAT-ALPC) et d’élaborer une ébauche de stratégie nationale sur les ALPC.

Prennent part à cette grande réflexion « la partie nationale, composée d’une vingtaine de représentants des départements ministériels concernés par la problématique des ALPC et des ministères connexes. Il y a également la société civile représentée par les groupements de femmes et les confessions religieuses pour ne citer que ceux-ci. D’un autre côté, la communauté internationale représentée par des membres du corps diplomatique et aussi des organisations internationales et régionales telles que l’Union européenne ou encore l’Union africaine. Des institutions financières telles que la Banque africaine de développement (BAD) ou encore la Banque mondiale sont également présentes », fait savoir le Secrétaire exécutif de la COMNAT-ALPC, Jean-Pierre Betindji.

Ainsi, au moyen de présentations thématiques, de travaux en groupes et de discussions en plénières, cette session permettra aux participants d’asseoir une vision commune et élaborer la mise en œuvre de cette première stratégie nationale relative aux ALPC. « C’est un travail inclusif à l’issue duquel la stratégie qui va sortir, accompagnée du plan d’action national, servira de document de plaidoyer. Ceci, pour montrer que nous nous inscrivons dans une dynamique de transparence en ce qui concerne la gestion des armes et des munitions. Ce qui sera un argument pour la levée de l’embargo sur les armes, afin que la RCA soit rétablie dans ses droits », toujours selon le Jean-Pierre Betindji.

Rappelons que la création de la COMNAT-ALPC est une recommandation de la Convention de Kinshasa adoptée à l’unanimité par les membres de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC), le 30 avril 2010. Cette dernière demande à chaque état membre de créer une COMNAT-ALPC.

En Centrafrique, le gouvernement travaille sur cette Commission avec l’appui de la MINUSCA, de UNMAS et du PNUD. Deux décrets ont été signés par le Président Touadera le 14 février 2017, le premier portant création de la COMNAT-APLC et le deuxième portant sur l’organisation, les attributions et le fonctionnement de cette commission.
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