Le Groupement syndical des travailleurs de Centrafrique (GSTC) a demandé une augmentation de 40% des salaires de la fonction publique centrafricaine suite à un arrêté du Premier ministre centrafricain majorant les indemnités de fonction des personnalité travaillant à la Présidence et à la Primature, ont rapporté mercredi les médias locaux.
"L'augmentation faite par le Premier ministre figure bien dans le collectif budgétaire de l'année en cours et concerne les fonds spéciaux et frais de mission de personnalités travaillant à la Présidence de la République et à la Primature", a indiqué à la presse locale Firmin Zoponguélé, secrétaire général du GSTC.
Pour lui donc, une telle majoration est faite au détriment de l'ensemble des travailleurs, permettant aux bénéficiaires de se servir sur le dos du peuple, d'où la revendication selon laquelle "le gouvernement devra, sans condition, prendre un décret d'application du nouveau statut général de la Fonction publique centrafricaine longtemps en berne qui élève les salaires des fonctionnaires et agents de l'Etat de 40%".
Dans le même temps, le GSTC, par la voix de son secrétaire général, a également exigé du gouvernement le paiement des arriérés accumulés pendant les mandats de Kolingba (entre 1981 et 1993) et de Patassé (entre 1993 et 2003). Pour rappel, certains fonctionnaires et agents de l'Etat ont totalisé, durant ces deux périodes, entre 15 et 20 mois d'arriérés de salaire.
Dans une déclaration publique, le ministère des Finances et du Budget avait promis de régler les arriérés au cas par cas, de concert avec les partenaires techniques et financiers.