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Centrafrique : la médiation russe essuie un premier échec

Publié le samedi 14 juillet 2018  |  Centrafrique Actu
Groupes
© Autre presse par DR
Groupes armés
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La médiation tentée par Moscou entre le pouvoir et les groupes armés en République centrafricaine ne semble pas connaitre des succès pour le moment. D’après une source gouvernementale citée par la presse locale, qui veut donner du temps à l’Union africaine, la rencontre prévue ce jeudi 12 juillet entre les parties n’a pas pu avoir lieu.

Pour une médiation entre le gouvernement centrafricain et les groupes de milices armées en conflit en République centrafricaine, la Russie devra encore attendre un peu. La première tentative de médiation prévue pour ce 12 juillet dans la capitale soudanaise, Khartoum, n’a pas pu tenir. Selon Albert Yaloké-Mokpème, porte-parole de la présidence centrafricaine, qui a démenti une présence officielle des autorités centrafricaines au Soudan, « le chef de l’Etat estime qu’il n’y a pas lieu d’engager d’autres processus tant que celui de l’Union africaine est toujours en cours ». L’allusion faite par le responsable à la médiation de l’Union africaine (UA) peut être comprise. L’organisation panafricaine a entamé depuis juillet 2017, des pourparlers entre les protagonistes. D’ailleurs, cette initiative de la Russie a eu lieu alors que le groupe de médiation de l’UA a rencontré ce même jeudi, et ce pour la première fois, l’ex-président centrafricain François Bozizé, en territoire ougandais.

La rencontre organisée par la Russie n’avait d’ailleurs aucune chance de se tenir, au regard des annonces faites il y a quelques jours par des parties prenantes au conflit. D’après une source citée par la presse locale, deux groupes armés issus de l’ex-Seleka (coalition à dominante musulmane qui avait attaqué et pris Bangui en 2013), notamment, le Mouvement patriotique pour la Centrafrique et l’Union pour la paix en Centrafrique, avaient exprimé leurs désaccords et indiqué qu’ils ne seront pas de cette négociation « parallèle » initiée par la Russie à Khartoum. La source précise que ces groupes auraient subi « des pressions de la France et du Tchad ».

Engager des discussions sur réformes des forces armées centrafricaines

Pour certains acteurs engagés dans les différends à Bangui, l’initiative aurait pu être une bonne opportunité. C’est le cas du groupe armé Front populaire pour la renaissance de la Centrafrique. Dans un communiqué le 8 juillet dernier, ce groupe semblait donner son quitus à l’initiative, annonçant que la rencontre de Khartoum devrait permettre d’engager « des discussions préliminaires sur la réforme des forces armées centrafricaines ».

Moscou maîtrise effectivement les questions militaires en République centrafricaine. L’Etat russe joue un rôle majeur dans le pays. Il est en charge de la formation des militaires centrafricains depuis plusieurs mois. Depuis le début de l’année 2018, il a livré des armes à l’armée nationale centrafricaine et assure la sécurité du président Faustin-Archange Touadéra.
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