En République centrafricaine (RCA) où la restauration des autorités est en plein processus, les militaires formés par la mission européenne (EUTEM/RCA) puis par les instructeurs russes sont en train de redorer le blason de l’armée nationale auprès des populations des localités dans lesquelles ils sont détachés, selon les témoignages de différentes localités du pays.
Dans la ville centrafricaine de Sibut (centre), les militaires qui y sont déployés ont multiplié les patrouilles jusqu’au-delà de 45 kilomètres du centre-ville, dans des communes et villages dans le but de restaurer la confiance entre l’armée et le peuple et également solliciter de la population la collaboration, consistant surtout à relayer des informations indispensables aux interventions militaires.
Dans le sud-est du pays, notamment dans la ville centrafricaine de Bangassou, les militaires qui y sont arrivés en juin dernier tentent par tous les moyens de faciliter le retour des musulmans dans leur quartier d’origine. Des réunions portant surtout sur la réhabilitation de leur maison d’habitation ainsi que leur sécurité sont multipliées avec les autorités locales et celles de la mission onusienne en Centrafrique MINUSCA dans le but de faire aboutir le projet.
A la fin du ramadan en juin dernier dans la ville centrafricaine de Paoua (extrême nord-ouest), les militaires déployés dans la ville ont, sans discrimination, sécurisé les manifestations se rapportant à cette fête religieuse.
A plusieurs reprises, les Forces armées centrafricaines (FACA) basés à Obo ont opéré puis libéré des populations prises en otage par les rebelles ougandais de la LRA (Armée de libération du seigneur) de Joseph Kony.
De plus en plus, l’étau de l’embargo se desserre autour des FACA, dont les interventions, aux côtés des casques bleus de la MINUSCA donnent des signes prometteurs.
Aussi, le déploiement des FACA çà et là sur le territoire centrafricain répond à la volonté politique du président Faustin-Archange Touadéra qui s’attend à une armée de garnison, implantée dans la localité, et non une armée de projection, qui n’intervient qu’en cas de besoin.