Transportant plus de 200 sacs de vivres en provenance de Bangui pour la ville de Bossangoa, un camion du PAM a été littéralement vidé par un groupe des Anti-balaka dans le village Djo à quelques kilomètres de son point d’arrivée.
Selon une source sécuritaire à Bossangoa, l’acte criminel a eu lieu dans le village Djo dans l’Ouham la semaine dernière alors que le camion, qui transportait plus de 200 sacs de sucres, farine et autres vient de tomber en panne dans ce village situé sur l’axe Bossembélé-Bossangoa.
Pendant que le chauffeur et son apprenti sont en train de réparer le camion, un chef de la milice Anti-balaka locale connu sous le nom de »tex » est arrivé sur place avec une dizaine de ses éléments pour les menacer avec leurs armes.
En quelques minutes, le véhicule est vidé totalement de tout son contenu.
Contactée par le PAM (Programme alimentaire mondial), la brigade de la gendarmerie de Bossangoa dépêche rapidement les forces de l’ordre sur place, mais, vu le nombre réduit des gendarmes qui sont intervenus, les tâches semblaient difficiles pour eux.
Entre temps, le ministre de la sécurité publique, mis au parfum de la difficulté de ses hommes sur place, ordonne à son tour l’envoi d’une dizaine des gendarmes depuis Bangui pour appuyer leur collègue de Bossangoa.
Finalement, sur environ 200 sacs volés, les forces de l’ordre ont pu récupérer au moins la moitié.
Chose étonnante, le chef du village, plus souvent considéré comme le personnage moral d’une communauté, semble lui aussi cautionner ce pillage, car, les gendarmes, dans leur perquisition, ont retrouvé chez lui aussi des sacs volés dans ce camion du PAM.
Cependant, le chef criminel « TEX », quant à lui, se trouve en ce moment dans la brousse pour échapper aux gendarmes qui sont actuellement à sa poursuite.