La journée du vendredi 20 juillet 2018 a été l’occasion pour le Représentant spécial adjoint du Secrétaire général des Nations Unies en charge des affaires politiques et de la protection des civils, Kenneth Gluck, et le Préfet intérimaire de la Nana Mambéré, Daniel Kassinam, de procéder à la pose de la première pierre pour la construction d’un monument pour la paix et la réconciliation sociale, ainsi qu’à l’incinération des armes collectées, dans le cadre de la clôture officielle du programme de réduction de violence communautaire (CVR) dans la localité.
C’était au cours d’une cérémonie officielle à laquelle ont pris part la cheffe de bureau de la Minusca de secteur ouest, Christine Kapalata, le Directeur de la section DDR de la Mission, Jean-Marc Tafani, les élus locaux et responsables des services déconcentrés de l’État, les chefs des agences du système des Nations Unies, les ex-combattants et la population venue nombreuse pour la circonstance au centre-ville de Bouar.
Au total 1.652 armes traditionnelles recueillies ont été brûlées. Plusieurs autres explosifs récupérés ont été déjà détruits par le service de luttes antimines des Nations unies (UNMAS), notamment 194 grenades, 18 roquettes et 2.190 munitions de tous calibres.
C’est sur les cendres de ces armes que sera érigé le monument "Paix et Réconciliation", tel que baptisé par le Préfet de la Nana Mambéré. « Le monument dont la première pierre sera posée aujourd’hui est le symbole de la paix et de la réconciliation entre les fils et les filles de la Nana-Mambéré découlant de tous les engagements de paix signés » a, pour sa part, affirmé le maire de Bouar, Nambena Lazare.
Situé au cœur de la ville, sur la place publique, « cet édifice non seulement contribuera à l’embellissement de Bouar mais consacrera une nouvelle ère […] afin que tous s’en souviennent […] Du milieu des cendres s’élèvera un monument, au-dessus duquel il y aura une colombe, symbole de paix », a, quant à lui, expliqué le coordonnateur régional DDR de la MINUSCA et maitre d’œuvre du monument, Bannem Clément.
« Au-delà des aspects socio-économiques, le CVR a aussi été un outil essentiel de stabilisation de la préfecture grâce à son volet désarmement », a relevé le Représentant spécial adjoint du Secrétaire général des Nations Unies, annonçant pour très prochainement la mise en œuvre d’un nouveau programme qui s’exécutera en parallèle au lancement du Programme national de DDRR (PNDDRR), dans l’ouest de la RCA, notamment à Bouar, Koui et Paoua.
Un autre temps fort de la cérémonie a, enfin, été la remise symbolique de kits des bénéficiaires du CVR. Ce sont au total sept comités locaux des sept sites de la Nana-Mambéré qui ont reçu au nom de leurs communautés respectives 23 moto tricycles. « Le CVR nous a permis de suivre une formation de notre choix et aujourd’hui nous recevons des kits pour mettre en pratique ce que nous avons appris. Nous remercions la MINUSCA » s’est exprimé, au nom de ses pairs, Antoine Nigah, bénéficiaire sur le site de Herman Brousse.