L’enrichissement des groupes armés est et demeure la principale cause de la persistance de la violence. Le reste n’est que subterfuge habile.Le fameux reportage commandé de chaîne française France-24, on en parlera jamais assez. Mais, à quelque chose, malheur est bon.
Il a fallu ce cafouillage diplomatico-médiatique pour que fuite un chiffre indicatif de la fortune que se fait les groupes armés sur le dos du peuple centrafricain quand bien-même, en cela, il n’y a rien de nouveau. Encore, faudrait-il ne pas perdre de vue qu’il ne s’agit que de 18 mois d’activités d’un seul groupe armés : le Front populaire pour la renaissance de Centrafrique (FPRC) du duo criminel Nourrédine Adam – Abdoulaye Hissen.
24 millions de dollars soit 12 milliards de FCFA équivaudraient à un peu plus de 2 mois de salaire des fonctionnaires et agents de l’Etat en RCA. Malheureusement, cette fortune n’a contribué qu’à faire des barons de la déstabilisation de l’Etat et barons de sang.
Il y a donc du leurre à arrêter le regard sur les raisons insidieusement évoquées par les groupes armés pour justifier le gâchis, à savoir la protection de la minorité musulmane menacée de génocide, l’instrumentalisation de la religion sous toutes les formes à des fins d’autonomie ou de partition etc… Si de telles raisons étaient fondées, le zèle régionaliste de ces leaders de groupes armés devrait les amener à investir les revenus engrangés par l’exploitation illicite des ressources naturelles des zones sous contrôle dans la construction des infrastructures évoquées comme la preuve de l’exclusion de la région nord par l’Etat et raison d’être de leur rébellion.
Malheureusement, aucun investissement n’est à l’actif de ces leaders qui prennent les populations en otage. La logique voudrait que ces leaders criminels donnent l’exemple pour ne pas dire la preuve de leur sollicitude pour les populations de leur localité. 12 milliards de FCFA en 18 mois à l’échelle d’une région, ce n’est pas anodin surtout qu’il ne s’agit que des recettes des ressources du sous-sol, les impôts et les recettes des check-point n’étendent pas comptabilisées.
S’agissant des impôts à Ndélé, il faut noter que ce sont les locaux de la sous-préfecture qui font désormais office de bureau de perception par les services du FPRC. Là-bas défilent les opérateurs économiques pour s’acquitter des impositions. Les tenanciers de boutiques versent 20 000F tandis que les vendeurs occasionnels payent des forfaits oscillants entre 8 et 15 000FCFA.