Les militaires des Forces armées centrafricaines (FACA) détachés dans la ville centrafricaine d'Obo (extrême sud-est) militent pour que la population les renseigne afin qu'ils puissent prendre les dispositions militaires nécessaires à la sécurisation de la population, a appris Xinhua jeudi de source locale.
D'après la même source, le commandant militaire sur place a clairement formulé cette demande au cours d'une réunion de sécurité tenue mercredi, indiquant que la ville était exposée à trois types d'insécurité, que les FACA étaient appelées à contenir.
Pour étayer sa prise de position, cet officier des FACA a fait allusion à l'attaque, quasiment à l'entrée de la ville, d'un véhicule de transport en commun ayant provoqué la mort d'un passager et ayant fait quatre blessés graves.
Attentif à cette sollicitation, le bureau régional de la Mission onusienne en Centrafrique (MINUSCA) a proposé un numéro unique auquel tous les habitants pourraient recourir afin d'alerter tant les autorités militaires centrafricaines que celles de la MINUSCA.
Au début du mois, les militaires détachés dans la ville centrafricaine de Sibut (centre-ouest) avaient multiplié les patrouilles dans les communes et villages voisins afin de demander à la population de collaborer avec l'armée, en fournissant les informations nécessaires aux interventions militaires.
Suivant un plan conjoint du gouvernement centrafricain et de la MINUSCA, certaines villes centrafricaines sont censées accueillir des détachements militaires. Certaines villes en ont déjà accueilli, notamment Berbérati (ouest), Paoua (extrême nord-est), Bangassou (sud-est), Obo (extrême sud-est) et Bambari (centre). Il ne reste plus que la ville de Ndélé (nord), foyer de la rébellion Séléka où réside même l'un des grands chefs rebelles Abdoulaye Hissène, très attendu dans une procédure judiciaire de la Cour criminelle.
Une appréciation positive commence à se faire quant au redéploiement des FACA dans les provinces aux côtés des casques bleus de la MINUSCA.