BANGUI — « Je ne me laisserais pas faire » c’est en ces termes que le président de l’Assemblée nationale Abdou Karim Meckassoua a brisé le silence depuis son arrivée au pays après un long séjour en France pour des raisons de santé. Position exprimée ce jour dans une conférence de presse à Bangui.
Abdou Karim Meckassoua a choisi une conférence de presse pour balayer du revers de la main toutes les accusations porter à son encontre par ses détracteurs allant jusqu’à le donner pour mort en passant par des accusations de conspiration de coup d’Etat contre le régime de son allié Faustin Archange Touadera. C’est dans ce contexte que le numéro 1 de la représentation nationale a fait des mis au point sur chaque élément y compris celui du détournement d’un important somme d’argent dont il est mis en cause.
« Je ne me laisserais pas faire » vaut aussi pour l’homme de revendiquer sa parfaite relation avec Faustin Archange Touadera, répondant ainsi au RJDH qui voulait savoir s’il est encore dans la majorité présidentielle. « Le président de la République a une circonscription qu’est la République Centrafricaine, moi j’ai les élus du peuple qui chacun représente la population, oui je suis de la majorité présidentielle mais je ne laisserais pas faire » a insisté Meckassoua.
La meilleure défense c’est l’attaque Abdou Karim Meckassoua tient à rappeler aux journalistes présents à cette conférence de presse qu’ils connaissent et publient la photo des ceux qui sont ensemble avec les leaders des groupes armés. Histoire de rappeler l’audience que les groupes armés ont au palais et que par contre toutes les initiatives prises par lui sont publiques, légales et connues de tous.
Si le président de l’Assemblée nationale semble recadrer le débat qui selon devrait être recentré sur l’intérêt du peuple, il n’en demeure pas moins que cela suffit pour ressouder les liens entre chemin de l’Espérance perçu dans la majorité comme de l’opposition avec la politique de Touadera.