Centrafrique : Le gouvernement et la FAO valident la stratégie nationale de gestion intégrée de la chenille légionnaire d’Automne

Publié le samedi 4 aout 2018 | RJDH-Centrafrique

© Autre presse par DR
Centrafrique: selon Jean Alexandre Scaglia, il faut «une reconquête nationale»

BANGUI,(RJDH)–Le gouvernement centrafricain et la FAO ont validé mercredi 1er aout à Bangui la stratégie nationale de gestion intégrée de la chenille légionnaire d’automne, signalée depuis 2016 dans le pays.

Cette stratégie de lutte contre ce ravageur en Centrafrique a été élaborée pour la période de 2019 à 2023. L’attaque de cette chenille sur les parcelles de maïs, varie de 20 à 100%, selon les localités. Découverte depuis plus de 20 ans en Amérique et quelques années en Afrique, la chenille légionnaire est signalée en Centrafrique dans les préfectures de la Nana-Mambéré, Mamberé-Kadei, Lobaye.

Honoré Feïzoure, ministre de l’agriculture et du développement rural a exprimé la détermination du gouvernement à lutter contre la chenille légionnaire d’automne, qui est très dangereuse pour l’agriculture, socle de l’économie, « Cette chenille est très dangereuse. Chaque nuit, elle se transforme en papillon et peut parcourir plus de 100 Km en détruisant les cultures. On l’a découvert à Soumbé vers Bossangoa, à Bouar et dans plusieurs localités. Nos chercheurs ont utilisé les insecticides mais cela n’est pas la solution. Donc avec la FAO et en collaboration avec les experts et le gouvernement, nous n’allons pas laisser cette chenille détruire l’agriculture. C’est un défi lancé au gouvernement », a-lâché le membre du gouvernement.

Jean Alexandre Scaglia, représentant de la FAO en Centrafrique a salué l’état d’avancement de la Centrafrique dans la lutte contre la chenille légionnaire d’automne. « La Centrafrique avance dans la lutte contre la chenille légionnaire d’automne, contrairement à d’autres pays d’Afrique. On a déjà commencé avec les autorités du pays, les instituts de recherche et avec les agents sur le terrain afin d’essayer d’avoir une cartographie des dégâts et cela nous permettra de détecter là où se trouve le parasite, les cultures qui sont attaquées pour nous permettre de déterminer la meilleure réponse », a-t-il expliqué.

La chenille légionnaire d’automne attaque non seulement les maïs mais aussi d’autres cultures comme le riz, le sorgho, le mil, la canne à sucre et le blé.

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