Le programme de Désarmement, démobilisation, réinsertion et rapatriement (DDRR) longtemps annoncé par le gouvernement centrafricain et qui débutera début septembre a été accepté par sept groupes armés de l'ouest du pays, a-t-on appris mercredi auprès de la mission onusienne MINUSCA.
Les groupes armés concernés par ce DDRR sont : Révolution et justice (RJ) d'Armel Ningatoloum Sayo, une dissidence de RJ menée par Raymond Belanga, 3R (Retour, réclamation et réhabilitation) de Mahamat Abbas Sidiki, le Front démocratique du peuple centrafricain (FDPC) d'Abdoulaye Miskine, l'Union des forces républicaines (UFR) de Florian N'Djadder, l'UFR-Fondamentale dirigée par Askin Nzengé Landa et les antibalaka de Bouar (ouest).
Au cours de la conférence hebdomadaire de la MINUSCA, le colonel Noël Sélesson, coordonnateur général de l'Unité d'exécution du programme national de désarmement, démobilisation, réintégration, rapatriement (UEPNDDRR), et Hervé Hesse de la division DDR de la MINUSCA, ont estimé que "l'initiative de dialogue en cours et la dynamique qui sera créée à l'ouest suscitera l'adhésion des groupes armés de l'est".
Durant ce processus, a indiqué M. Sélesson, les groupes armés sont appelés à fournir librement la liste de leurs éléments et à remettre tous les effets militaires en leur possession, garantissant ainsi le désarmement total des groupes, y compris leur dissolution immédiate.
M. Hesse a annoncé l'appui de la MINUSCA à ce processus à trois niveaux : l'appui sécuritaire, conjointement avec les forces de sécurité intérieure, aux opérations de désarmement et l'escorte des équipes mobiles de désarmement, l'appui logistique sous forme de transport et l'appui budgétaire.
Aussi, la MINUSCA se chargera de la courte phase de réinsertion, qui est différente de la réintégration et qui consistera en un cursus donné au combattant démobilisé sur l'éducation civique, la vie en société et la cohésion sociale.
Pour tester le grand DDRR, le président centrafricain Faustin-Archange Touadéra a lancé fin août 2017 un mini-programme dénommé DDR-pilote. Celui-ci a permis d'incorporer dans l'armée 204 ex-combattants et intégrer socioéconomiquement 198 autres.