Bangui - Incendié dans un acte probablement criminel, un camion-citerne de la société camerounaise UTA est depuis quelques heures bloqué au village Cabo à 65 kilomètres de Bangui sur la route de Boali.
Selon nos informations, un camion-citerne de la société camerounaise UTA en provenance du Cameroun pour la ville de Bangui s’est tombé en panne ce jeudi 9 août au village Cabo à une vingtaine de kilomètres de Boali aux environs de 16 heures.
Selon la déposition du chauffeur du camion, le véhicule aurait un problème de lame maîtresse et que lui et son aide auraient tenté de la réparer lorsqu’un groupe de six hommes armés surgissent. Sous la menace de leurs armes, les assaillants auraient menacé le conducteur et son apprenti de quitter immédiatement le lieu. Faute de quoi, ils vont être abattus.
Pendant que le conducteur du camion est en train de négocier avec les assaillants, l’un d’eux aurait tiré 3 coups de feu avec son arme contre le véhicule, ce qui a d’ailleurs poussé les deux à quitter immédiatement le lieu pour se réfugier dans la brousse.
Cependant, les six prétendus braqueurs, après la fuite de l’équipage, auraient vidé les 36 000 litres du carburant transportés par ce véhicule avant de disparaître dans la nature.
Face à cette déposition du chauffeur du camion-citerne, les gendarmes de la brigade territoriale de Boali, appuyés par leurs collègues de Bangui dépêchés sur le lieu de l’incident, ont émis un sérieux doute sur cette version des faits.
Pour les forces de l’ordre, il est pratiquement impossible pour ces soi-disant braqueurs de vider en quelques minutes, pour ne pas dire deux heures du temps, plus de 30 000 litres avant l’arrivée des forces de l’ordre.
En clair, l’acte criminel posé ressemble probablement à un simulacre de braquage impliquant les membres de l’équipage du véhicule. Ils auraient vidé le carburant quelque part avant de simuler cette scène.
De plus, l’incendie provoqué sur le camion n’a pas atteint la citerne en trois heures alors que la flamme était importante.
À cet effet, le chauffeur et son apprenti, qui sont tous des Camerounais, sont présentement en garde à vue à la gendarmerie de Boali pour nécessité d’enquête.
Selon nos informations, les 36 000 litres du carburant à bord seraient destinés pour le ravitaillement du stock de la société Tradex à Bangui.
Cependant, le chef du village Cabo, qui devrait être entendu par les forces de l’ordre entant que autorité locale, a pris la fuite lui aussi par peur d’être arrêté.