BANGUI - La République Centrafricaine reste un pays difficile pour l’action humanitaire. C’est ce qui ressort des humanitaires lors de la célébration de la journée mondiale de l’aide humanitaire ce 19 Aout à travers le monde.
La République Centrafricaine avec sa superficie de 623000Km2 est en proie à une violence depuis 2018 rendant ainsi l’assistance humanitaire une nécessité absolue. C’est dans ce contexte que plusieurs organisations humanitaires sont au chevet de ce pays qui en a tant besoin. Sauf que dans leur approche d’aider les populations vulnérables, plusieurs acteurs humanitaires sont soit tués, soit pillés à travers le pays. C’est dans ce contexte que les voix s’élèvent pour dire non à la violence contre les acteurs humanitaires.
Najat Rochdi Coordonnateur des Humanitaires en Centrafrique: « Cette année, six acteurs humanitaires ont été tués. Alors qu’ils apportaient de l’aide aux personnes qui sont dans le besoin, le plus récent a perdu la vie il y a tout juste deux semaines à Alindao. Du début de l’année jusqu’à la fin du mois de juillet, deux cent cinq (205) incidents ont directement affecté les humanitaires soit un (1) incident par jour. Les vols et les agressions contre le personnel humanitaire représentent plus de 80% des incidents dont ils en sont victimes » a-t-elle expliqué
« L’Humanitaire que je suis, devant ce constat je vais exprimer ma colère, je vais exprimer mon indignation. Je vais condamner fermement ces actes abjects, ces actes lâches. Je condamne, je condamne, je condamne » a-t-elle ajouté.
Monsieur Augustin Dibert membre du comité d’organisation de cette journée, invite les Centrafricains d’aider les humanitaires : « Les civiles ne sont de cible, les humanitaires ne sont pas de cible. Et donc nous devons aider les Humanitaires à accomplir leur travail en toute sérénité et en toute sécurité.
La communauté humanitaire en Centrafrique joue un rôle très important pour la protection mais aussi la résilience des populations affectées. Son grand défi reste celui du sous financement de ses actions et l’inobservation du droit humanitaire international par les groupes armés qui n’hésitent pas de perpétrer des violences contre elle.