BANGUI - Les Groupes armés qui écument la RCA ont fait savoir leur volonté et exigence à la prochaine concertation avec le gouvernement, sous la facilitation de l’Union Africaine. Ceux-ci ont émis 89 revendications parmi lesquelles 12 ne sont pas négociables.
Selon le texte dont le RJDH a eu copie, parmi les 12 revendications « non négociables », six se situent sur le plan politique et les six autres concernent la sécurité et la défense.
Le partage du pouvoir à travers le gouvernement d’union nationale ou de sortie de crise figure en première position. Ensuite, ces mouvements politico-militaires imposent qu’une Loi d’amnistie générale soit votée en leur faveur, puis exigent que le dialogue national inclusif se tienne dans un pays neutre des négociations. Plus loin, ils désirent que le dialogue débouche sur la révision de la Constitution et la définition d’une nouvelle forme de l’Etat.
Dans leurs requêtes « non négociables », les groupes armés exigent qu’ils soient aussi consultés dans le choix d’un premier ministre et l’exclusion des étrangers du dialogue inter-centrafricain.
S’agissant du volet Sécurité et Défense de ces revendications « non négociables », les mouvement politico-militaires recommandent la révision ou l’annulation des accords de coopération militaire avec la Russie et l’Afrique du Sud, l’acceptation de la politique de la double nationalité et l’accès aux hautes fonctions de l’Etat, la transformation des groupes armés en organisation politique, le respect des droits des minorités, le renforcement du contrôle parlementaire, l’adoption d’une charte du dialogue national permanent.
Les 77 autres revendications concernent les questions sociales, sécuritaires, la justice, les questions humanitaires et du développement de la région du nord considérée par les groupes armés comme abandonnée par le pouvoir central.
Plusieurs revendications « non négociables » vont à l’encontre de la Constatation et des conclusions du Forum de Bangui, notamment l’amnistie, la transformation des groupes armés en formation politique et l’accession aux postes de responsabilité par la voie des armes.