Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article
Société

Centrafrique : SOS pour les bacheliers du Lycée Saint François de Rafaï

Publié le mercredi 22 aout 2018  |  RJDH Centrafrique
Des
© AFP par Pacome
Des élèves centrafricains en pleine composition diplôme du baccalauréat
Comment


RAFAI, 22 Aout 2018 (RJDH) — Le résultat du Baccalauréat 2017-2018 a été prolifique pour le Lycée Saint François de Rafaï qui a fait carton plein. Mais les bacheliers éprouvent d’énormes difficultés à suivre un cursus universitaire à Bangui ou ailleurs pour des raisons endogènes et exogènes. L’Etat et des Organismes internationaux sont sollicités pour une assistance aux bacheliers.

Dans une République Centrafrique qui s’efforce de sortir d’une longue année de conflit qui a saboté tous les efforts de développement, dont le secteur éducatif, l’on est surpris que le Lycée Saint François de Rafaï demeure un centre d’éducation par excellence.

Cet établissement crée par des Prêtres polonais et régis par l’Eglise Catholique est situé à plus de 800 Km de Bangui. Le lycée n’a rien à envier aux meilleures écoles de la capitale : Salle de classe aérée, un ou deux élèves par table – banc, respect du port de tenue, toujours bien coiffés (filles et garçons), des enseignants à la hauteur de leur responsabilité, sous l’encadrement d’une administration rigoureuse de la discipline.

Un tel cadre d’études donne obligatoirement un très bon résultat aux différents examens. Cela s’est vérifié par la réussite au Baccalauréat et au Brevet du Collège (BC) de l’année académique 2017-2018 : 100% au BC et 100% pour le Baccalauréat série A4′ dès le premier tour et carton en série B, a appris notre rédaction. Chapeau !

Difficile de suivre une formation universitaire :

Cependant, beaucoup de ses élèves, une fois muni de leur diplôme, le Bac qui est le parchemin qui ouvre la porte de l’Université de Bangui ou d’autres établissements étrangers, ne pourront suivre une formation supérieure pour des raisons endogènes et exogènes.

D’abord, vivant dans une région très isolée de Bangui (plus de 871 Km), ensuite le trajet Rafaï- Bangui est vraiment insécurisé par la présence de bandes armées qui écument la région. L’autre difficulté et non moindre est le dénuement des parents d’élèves. Manquant de moyens financiers, ils ne peuvent inscrire leurs enfants dans un établissement universitaire à Bangui et subvenir à leurs charges (loyer, alimentation, documentation,…). Une situation déplorée par Marcel Kogoro, président de l’association des parents d’Elèves de Rafaï qui a déclaré au RJDH que «les élèves sont malheureusement dans l’impossibilité de poursuivre des études supérieures à Bangui. Il y déjà 3 promotions, et juste un petit nombre a pu se rendre à Bangui ».

Ainsi, des voix s’élèvent pour demander à l’Etat d’octroyer une bourse à ces futurs étudiants et faciliter leur hébergement au campus universitaire. Des organismes, des personnes de bonne volonté sont aussi sollicités tout comme les Députés du Mbomou et les ressortissants de la région.

Ce SOS est aussi celui de nombreux élèves des confins centrafricains de Ndélé, Birao, Obo, Nola, …dont le rêve d’un cursus universitaire a été brisé par manque de moyen minimum afin de s’inscrire à l’université de Bangui.

Pour cette année, on note une nette amélioration du résultat du Baccalauréat par rapport à l’année passée : 24,83%de réussite en 2018 contre 12,70% en 2017.
Commentaires