Bria — Les éléments du FPRC ont sensiblement augmenté le nombre des barrières qu’ils contrôlent entre Bambari et Bria au centre et au nord-est du pays. Sur chaque barrière les formalités d’usage sont exigées aux transporteurs ce qui a un impact sur le mouvement d’aller et de venir de la population. C’est ce qu’ont déploré les voyageurs sur cet axe interrogés par le RJDH.
Le gouvernement et les groupes armés sont dans une dynamique du dialogue conformément à la feuille de route de l’Union Africaine et du désarmement négocié. C’est dans ce contexte que les éléments du FPRC érigent des barrières empêchant la libre circulation des biens et des personnes dans une région où l’économie est fragilisée par le conflit de 2012 à ce jour.
Un transporteur interrogé par le RJDH critique l’action des groupes armés « je ne comprends pas pourquoi les hommes en arme continuent de priver la population des biens de première nécessité que nous tentons d’apporter à la population. Par barrière nous devons payer 30 000F aller et retour par barrière. C’est trop et cela nous décourage. Ce qui choque en plus, ils font leurs contrôle au vu des éléments mauritaniens de la Minusca » a déploré ce transporteur sous couvert de l’anonymat.
Conséquence le prix du transport sur cet axe a augmenté et la population déplore cette situation « il m’est difficile aujourd’hui de faire mouvement à cause du cout de transport qui est élevé. Même mon enfant voulait bien se rendre à Bangui pour passer la grande vacance avec ses frères, mais il ne peut pas parce que le cout ne nous permet pas » a expliqué cette ménagère au RJDH.
La libre circulation des biens et des personnes est un droit garanti par la constitution de 30 mars. A Bria tous les regards sont orientés vers le dialogue où la population attend le denouement de la crise.