Le président de la République, Faustin-Archange Touadéra, a officiellement lancé, mercredi 22 août 2018 à Bangui, le projet de promotion des petites centrales hydroélectriques pour alimenter des mini-réseaux afin d’assurer un meilleur accès aux services énergétiques en République Centrafricaine (PCHCA).
Suite à la crise militaro-politique que notre pays a connu, le service public de l’électricité a été gravement atteint avec les indicateurs les plus faibles de la sous-région qui ne sont que de 3% sur le plan national avec 22% à Bangui et 1% dans les villes des provinces et quasi-nul en milieu rural, a expliqué Faustin-Archange Touadéra.
Face à ce fort déficit de l’énergie à travers le pays, il était logique que la population du monde rural se tourne vers la biomasse qui occupe 98% du brûlant énergétique national, a-t-il souligné.
Le Chef de l’Etat a salué le travail réalisé par le ministre du Développement de l’Energie et le Représentant pays du PNUD pour parvenir à l’installation de ce projet ainsi qu’aux autorités du Fonds de l’Environnement Mondial (FEM) pour leurs appuis dans la mise en place de ce fonds catalytique.
La lutte contre les disparités régionales et la promotion de l’amélioration des conditions de vie des populations sont les principaux domaines de concentration de ses actions, a-t-il indiqué.
"Car au-delà de l’augmentation du taux d’électrification rurale et de l’amélioration du taux d’accès à l’électricité au niveau national, le mode de gestion conçu collectif et inclusif est un facteur intégrateur qui favorise la cohésion sociale et cette nouvelle donne peut servir de vecteur pour un impact social dans les localités où sont installés ces projets", a-t-il poursuivi.
Le Ministre du Développement de l’Energie et des Ressources Hydroélectriques, Gontran Djono Ahaba, a, quant à lui, indiqué que ce projet a déjà mobilisé 3 millions de dollars et le gap à combler est de 16 millions de dollars sur un coût total de 19 millions de dollars.
Selon lui, 6 millions de dollars seront réservés aux sociétés privées parce que le gouvernement voudrait que ce projet soit géré par les distributeurs indépendants.
La République Centrafricaine a toutes les potentialités qu’il faut en matière hydroélectrique, mais malheureusement elle ne peut pas produire et exploiter de l’électricité à longue distance, a-t-il noté, ajoutant que cela justifie la priorité accordée aux mini-réseaux électriques susceptibles d’être produits sur place.
Ce projet, une fois réalisé, va non seulement permettre d’améliorer le taux d’accès à l’électricité, mais va stimuler la croissance en terme d’économie locale, la création d’emploi, voire la création d’activités génératrices de revenus, a-t-il conclu.
Dans son plaidoyer, le représentant du directeur-pays du PNUD, Isidore Agbokou, a invité le gouvernement, les partenaires et les opérateurs économiques à s’unir pour mener à bien un tel projet au bénéfice de tous les citoyens nationaux et expatriés.