Dans la région de Paoua, de violents affrontements entre groupes armés ont déplacés plus de 70 000 personnes en décembre 2017. Aujourd'hui, depuis que la Minusca a mis en place des bases temporaires sur les axes principaux, un calme relatif est revenu dans la zone. Et les populations - pour leur plus grande part désoeuvrées et sans réelles ressources à Paoua - sont rentrées dans leurs villages. Le plus dur aujourd'hui reste à faire : reconstruire.
Le village de Yocouba porte encore les stigmates du passage des groupes armés. Des bâtiments noirs, sans toitures s'alignent sur le bord de la route. Désiré s'était réfugié à Paoua, mais il a finalement décidé de rentrer : « Tout au village ici, il n'y a pas de maison qui n'a pas brûlé. Toutes ont brûlé. Nous venons chercher un peu de paille et quelques ONG sont venus avec des bâches. Nous avons décidé de rentrer parce qu'il y a un moment où il faut préparer à manger. Quand tu ne travailles pas tu ne peux pas trouver quelque chose pour ta famille. »... suite de l'article sur RFI