Bangui, Ce lundi 27 août 2018, va s’ouvrir au Soudan des discussions entre l’Union Africaine (UA) et les principaux leaders des groupes armés qui sont actifs en Centrafrique. Cette rencontre suscite déjà des interrogations au sein de la population centrafricaine qui n’arrive à se retrouver dans la démarche de l’UA qui s’est pourtant engagée à faire revenir la paix en RCA par la voie du dialogue.
En effet, les interrogations du peuple centrafricain au sujet de ces pourparlers du Soudan sont justifiées pour le seul fait que le Panel de l’UA en charge de préparer le dialogue entre le Gouvernement et les groupes armés avaient déjà rencontré à plusieurs reprises les leaders de ces groupes armés dans leurs différents en Centrafrique.
Dans le même élan les panélistes de l’Union Africaine avaient échangé avec les autorités nationales y compris les responsables des partis politiques et des organisations de la société civile centrafricaine au sujet du prochain dialogue qui a un seul objectif de ramener la paix sur l’ensemble du territoire national.
Alors que tout le peuple s’attendait impatiemment de la tenue de ces assises de prise d’une ferme décision collective pour la paix, le centrafricain lambda s’étonne de cette réunion du Soudan qui va regrouper au tour de la table l’UA et les groupes armés de Centrafrique. Est une stratégie qui consiste à arrêter des conditions draconiennes aux au Gouvernement afin de se plier aux exigences ou encore aux revendications des groupes armés qui comportent entre autres, le partage du pouvoir et l’amnistie en faveur des criminels?
Ce qui est vraie, le peuple centrafricain qui suit depuis belle lurette ce dossier de l’initiative africaine ne sera prêt à accepter les scénarios de sortie de crise qui donneront l’occasion à ses bourreaux de devenir décideurs de son sort avec la bénédiction de l’amnistie et du partage du pouvoir de l’Etat.