En République centrafricaine, dans la région de Paoua, de violents affrontements entre groupes armés ont déplacé plus de 70 000 personnes en décembre 2017. Aujourd'hui, depuis que la Minusca, la Mission des Nations unies sur place, a mis en place des bases temporaires sur les axes routiers, un calme relatif est revenu dans la zone et la majorité des populations, désoeuvrées et sans réelles ressources à Paoua, est rentrée dans les villages. Mais le retour est récent et les séquelles toujours présentes, notamment dans le village de Bemale.
A Bemal, en Centrafrique, le maïs vert pousse sur les bas-côtés de la piste. Les populations sont de retour dans les champs. Mais l'activité agricole reste compliquée dans cette zone. Dans la région de Paoua, de violents affrontements entre groupes armés ont déplacé plus de 70 000 personnes en décembre dernier avant que la Minusca, la mission de l'ONU sur place, ne mette en place des bases temporaires.
« Il y a des hommes armés qui sont là, s'inquiète Hervé, un cultivateur. Ce sont des gens qui se déguisent. Parfois, la Minusca patrouille mais après, ces hommes reviennent. La population ne peut pas aller au-delà de 5 kilomètres du village pour cultiver. C'est notre souci. On est obligés de cultiver proche du village. »