Bangui, S’il est vrai que la crise qu’a connue la Centrafrique continue d’avoir ses impacts dans le vécu du peuple, l’on est convaincu qu’elle prendra définitivement fin un jour. Depuis l’indépendance à ce jour, l’histoire politique de la Centrafrique est jalonnée de plusieurs décennies de crises militaro-politique. De nombreux coups d’Etat et rebellions armées ont vu le jour en Centrafrique avec les conséquences désastreuses qui en ont découlé.
De toutes ces crises, la dernière ayant débuté en 2012 apparaît comme la plus meurtrière tant ses méfaits sont sans commune mesure. Aujourd’hui encore le peuple garde encore les stigmates de cette folie meurtrière ayant affecté toutes les couches de la société.
Tout semble être mis en œuvre pour bloquer le développement de la Centrafrique, pays riche en ressources naturelles qui suscite tant de la convoitise. Puisqu’il faudrait savoir que les nombreuses crises que connaît ce pays sont pour la plupart des cas liées aux appétences de certaines forces extérieures.
L’avènement de la Séléka en 2012 a précipité la décente aux enfers de la République centrafricaine. Cela a non seulement détruit le fondement d’un Etat digne de ce nom mais brisé le vivre-ensemble cher en Centrafrique. Ce conglomérat de bandes armées manipulées par certaines puissances nuisibles pour des questions d’intérêts géostratégiques n’avait pas un véritable projet de société sur lequel diriger le pays.
Elles ont instrumentalisé la question religieuse tournant les minorités musulmanes contre la majorité chrétienne, et la question régionale, le Nord riche en ressources contre le Sud pour briser l’unité du pays et faire main basse sur les zones riches en matières premières au Nord.
Aujourd’hui encore la Centrafrique assiste malheureusement à un réveil des vieux démons de division et de haine incommensurable qui font revivre les douloureuses périodes de 2013. Les manipulés sont de plus en plus nombreux que ceux qui résistent à la tentation ethno-religieux.
Les plus engagés dans les actions de paix et de la cohésion sociale mesurent la gravité de la situation actuelle tout en observant impuissant leurs efforts de plusieurs années partir en fumée. C’est ce que l’on a constaté avec le regain des violences suite à l’attaque terroriste contre la Paroisse Notre Dame de Fatima à Bangui lors d’une célébration eucharistique dédiée à Saint Joseph, patron des travailleurs.
Le moins que le puisse dire est que ces violences avaient pour objectif inavoué de pousser les Centrafricains à une opposition factice et fratricide. Pour les observateurs les plus lucides, il est évident que le but de cet attentat terroriste est de mener plusieurs personnes à ne plus avoir confiance en la capacité des dirigeantes élus à protéger les populations.
Comme toujours c’est le même mode opératoire, il s’agit donc de pousser certains compatriotes à des actes massifs de représailles afin de justifier une éventuelle marche sur la capitale par les groupes armés sous prétexte de protéger les minorités musulmanes.
Une manière pour la nébuleuse Seleka de rééditer les actes barbares comme ce fut le cas pendant son éphémère règne couronné d’innombrables tueries.
Cette même Séléka semble ignorer que de 2013 à 2018 la mentalité des centrafricains meurtris a considérablement changé. Le centrafricain comprend aujourd’hui que pour garantir un avenir meilleur pour des générations à venir, il lui faut tourner le dos à la manipulation, suivre la trajectoire de l’unité nationale et, en dépit de tout, faire confiance à ses autorités.
Le malheur de la Centrafrique loge dans les 623.000 Km2 de superficie mais vient toujours d’au-delà des frontières du pays. Et c’est connu de tout le monde.
Les nouvelles autorités ont mis les bottes des sept lieux en rapprochant le pays de la deuxième puissance militaire au monde qu’est la Russie.
De très bonnes sources militaires à Bangui, la logistique russe mis à disposition des Forces armées centrafricaines répond au besoin de défense territoriale. Bangui ne veut aucune communication sur l’arsenal de guerre logé à Bérengo, susceptible d’éclater les différents groupes armés à petit effort.
Mais une chose est sure, l’histoire ne pourra plus se répéter en Centrafrique. Le système de défense du pays se refait une santé de qualité. Si les bandes armées s’agitent, c’est qu’ils ont compris…