Dans un communiqué de presse publié le 26 août à N’delé au Nord-Est, le Front patriotique pour la renaissance de la Centrafrique veut accompagner le gouvernement et l’Union Africaine dans la voie de la pacification et la stabilité du pays. La branche de Seleka insiste également que l’enquête sur l’assassinat des journalistes russes soit menée par l’Union européenne et l’Union Africaine.
En Centrafrique, le FPRC (Front populaire pour la renaissance de la Centrafrique) se démarque positivement des autres groupes armées qui sèment le chao dans le pays. Après la signature récente d’un accord de paix avec les autres groupes rebelles, le FPRC soutient désormais toutes initiatives de paix et d’unité du pays d’où qu’elles viennent. Ceci explique même son attachement à la logique de renaissance de la Centrafrique comme le souhaite l’Union Africaine.
La branche seleka d’Abdoulaye Hissène qui fait dans le social à N’deléau Nord-Est son fief. Le groupe politico-militaire veut accompagner le gouvernement dans ce sens.
Hier encore, le FPRC a fait une sortie médiatique en réponse au déclaration du porte-parole du gouvernement il y a quelques jours. Dans ce communiqué de presse, le FPRC se réjoui salut le gouvernement qui selon lui est revenu à la raison en reconnaissant qu’il n’y a aucune ambigüité dans la médiation de paix que mène l’Union Africaine. Pour le groupe politico-militaire, une telle démarche du gouvernement ne peut être que productive et constructive pour paix durable. Par conséquent l’organisation d’Abdoulaye Hissène invite le gouvernement à aller dans ce sens. Et se dit prêt à le soutenir.
S’agissant de l’assassinat des journalistes Russes, le FPRC réaffirme qu’il n’y est pour rien. Et pour preuve la branche seleka d’Adoulaye Hissène s’est dit disponible pour coopérer dans l’enquête. Dans le communiqué d’hier, l’organisation est revenue sur cette affaire en insistant que l’enquête soit désormais sous l’égide conjointe de l’Union Européenne et de l’Union Africaine afin que toute la lumière soit faite. Le FPRC est toujours attaché
Dans ce communiqué, le FPRC indique que ses revendications envers l’Etat Centrafricain sont tout à fait légitimes. Le groupe rebelle se dit le seul à en avoir des revendications légitimes. Et ceci avec des arguments assez objectif. Il faut préciser que le Nord-Est de la Centrafrique est abandonné par les autorités de Bangui durant des années. Les populations de cette partie de la Centrafrique, une minorité majoritairement musulmane n’ont jamais bénéficié des immenses richesses de son sous sol notamment le diamant et le pétrole. Pourtant ces richesses ont longtemps été exploitées par des groupuscules partenaires de l’Etat. De plus, cette minorité a toujours été menacée d’extermination par les anti-balaka une majorité chrétienne. C’est cette frustration qui a fait naître des groupes armées dont le FPRC. Sauf qu’à la différence des autres branches seleka, le FPRC s’est mis au service des populations du Nord-Est. Aujourd’hui, grâce à cette organisation, la paix règne dans toutes les localités contrôlés par le FPRC qui œuvre pour la sécurité des personnes et des biens. Une mission régalienne que doit pourtant remplir l’Etat Centrafricain.