A l’initiative d’un conseiller du président Vladimir Poutine, les russes négocient depuis quelques jours avec des chefs rebelles centrafricains à Khartoum au Soudan. Cette rencontre qui se tient en marge des assises conduite par l’UA à Bouar en Centrafrique serait liée à l’assassinat des journalistes russes.
Depuis lundi, les russes négocient avec les rebelles centrafricains à Khartoum au Soudan. Le but de ces négociations officiellement est d’arracher un accord de paix avec les chefs de guerres.
Un accord qui selon eux devrait ramener la paix en Centrafrique. Sauf que du côté de Bangui, personne n’a mandaté les russes pour une telle initiative.
Car le gouvernement croire savoir que ce rôle revient à l’UA. D’ailleurs depuis lundi, les experts de l’UA discutent avec 14 groupes rebelles à Bouar au Nord-Ouest de la Centrafrique.
Au terme de cette rencontre les 14 groupes rebelles doivent remettre leurs revendications aux panels d’expert de l’UA afin de les présenter au gouvernement.
Par conséquent, la rencontre entre les russes et certains chefs rebelles au Soudan sème le trouble dans les esprits. Beaucoup d’observateurs croient savoir que l’initiative russe serait liée à l’assassinat récent de leurs trois journalistes.
On se souvient que des témoignages faisaient état de ce que les assassins étaient des hommes enturbannés parlant arabes. Les russes seraient-ils donc en négociation avec les rebelles pour assurer leurs sécurités et celles de leurs compatriotes ?
Ce qui est le plus inquiétant et le plus troublant c’est la nature de l’accord que les russes pourraient conclure avec ces chefs de guerres pour garantir leur survie en Centrafrique.
Car l’accord pourrait certainement ne pas avoir les mêmes termes que celui issu des assises de Bouar. Ceci pourrait donc plomber tout le travail effectué par l’UA et qui est reconnu et soutenu par le gouvernement Centrafricain et la communauté internationale.
De part cette attitude, la présence russe en Centrafrique suscite de plus en plus des interrogations, sur les motifs réelles de leur mission.
Rappelons que la présence russe en Centrafrique, avaient des buts militaire, et humanitaire. Les militaires russes devaient former, entraîner et équiper les FACA. Ce qui est entrain d’être fait. Tandis que les médecins russes devaient s’occuper des populations.
C’est ce qui explique la construction des unités de clinique mobile dans plusieurs coins reculés du pays. Seulement, les richesses naturelles de ce pays ont aiguisé rapidement les appétits des russes.
Ceux-ci ont obtenu du gouvernement un accord d’exploitation des minerais. Par la suite de nombreux mercenaires venues de Moscou ont pris d’assaut la Centrafrique où ils entretiennent des liens étroits avec les groupes rebelles.