Des leaders de la Séléka et des Antibalaka, réunis à Khartoum, la capitale soudanaise, ont clairement pris l'engagement d'agir pour converger vers la restauration effective de la paix et créer les conditions favorables à la libre circulation des personnes et des biens, a déclaré mercredi le ministre centrafricain de la Communication et des Médias, Ange Maxime Kazagui, qui est aussi le porte-parole du gouvernement.
Dans un communiqué gouvernemental publié ce mercredi à Bangui, M. Kazagui a, au nom du gouvernement, pris acte de la déclaration des leaders des groupes armés centrafricains se disant très préoccupés par la sécurité des populations.
Il a aussi rappelé que le gouvernement ne ménagera aucun effort en faveur de la paix, de la sécurité et de la restauration de l'autorité de l'Etat, conformément, entre autres, à la démarche de l'Union africaine pour la paix et la réconciliation en République centrafricaine comme porte de sortie de crise.
S'inquiétant pour la situation sécuritaire qui ne se normalise pas en République centrafricaine, la Russie et la République du Soudan, ont pris l'initiative d'une rencontre mardi à Khartoum avec des responsables des groupes armés comprenant à la fois des Séléka et des Antibalaka.
A l'issue de cette rencontre, a précisé le communiqué du gouvernement, les groupes armés ont formulé un appel à travers "La déclaration d'entente de Khartoum des groupes armés centrafricains (Antibalaka et Séléka)" et ils s'engagent fermement en faveur de la paix.
Ils ont exhorté la Russie et le gouvernement centrafricain à considérer la démarche de l'Union africaine en matière de paix en République centrafricaine.
Lors d'une rencontre du panel de l'Union africaine avec les leaders des quatorze groupes armés reconnus lundi dernier dans la ville centrafricaine de Bouar (ouest) dans la préparation du dialogue inter-centrafricain, les leaders des groupes armés ont campé sur des revendications supposées être non négociables.