Le gouvernement centrafricain a décidé mercredi de suspendre la mesure visant à fermer 96 établissements privés d’enseignement catholique pour, a-t-il expliqué, leur permettre de préparer dans la sérénité la rentrée académique prévue le 17 septembre prochain.Le gouvernement a pris cette décision à l’occasion de discussions entamées avec les responsables des 96 établissements scolaires privés dont 36 appartiennent à l’enseignement catholique associé.
Le ministère de l’Enseignement primaire, secondaire et technique avait suspendu, le 14 août dernier, ces écoles privées pour plusieurs raisons dont le non respect des textes portant création des établissements scolaires privés, l’inadéquation des infrastructures scolaires et l’absence d’autorisation d’ouverture d’un établissement scolaire privé.
Cette mesure de fermeture avait suscité beaucoup d’indignations de la part des parents d’élèves qui, en ces temps où l’éducation traverse une crise, comptent sur les écoles privées, notamment celles de l’enseignement catholique associé de Centrafrique, pour une instruction de leurs enfants.
Le ministère de l’Enseignement dénonçait également, à travers sa mesure, la convention le liant au niveau éducatif à l’église catholique. Celle-ci est, selon lui, devenue caduque et doit être renouvelée.
Ce que contestent les établissements catholiques, au motif que cette convention doit être renouvelée après chaque décennie et non à l’issu d’un an comme le dit le gouvernement.
Face à cette situation, le Premier ministre Simplice Mathieu Sarandji a tranché en demandant aux écoles privées frappées par cette mesure de fermeture de rouvrir, tout en poursuivant la discussion avec le ministère de l’Enseignement afin de trouver un terrain d’attente.
En Centrafrique, on note une floraison d’établissements scolaires privés dont la plupart s’intéressent plus au profit qu’à la formation sérieuse des élèves.