Déployées dans la foulée de la promesse du chef de l’État Faustin Archange Touadera de faire de Bambari la ville symbolique sans armes et sans groupes armés, les forces mixtes de sécurité intérieures (FSI)sont depuis quelques semaines pratiquement invisibles. Où sont-elles cachées?
Depuis les attaques violentes les mois derniers des combattants rebelles de l’UPC contre la brigade de la gendarmerie et du commissariat de la police nationale à Bambari, les habitants de cette grande ville se demandent si le gouvernement centrafricain a finalement abandonné la ville définitivement aux mains des rebelles de l’UPC. En cause, l’absence remarquée des forces de l’ordre dans la ville qui pourrait protéger la population vulnérable en cas de besoin.
Or, selon nos informations, il y’a bel et bien des gendarmes et des policiers sur place à Bambari, mais plus de la moitié sont actuellement sans armes. D’ailleurs, beaucoup ont été désarmés sur le pont de la Ouaka par les Anti-balaka dernièrement.
Sans arme et sans moyens de défense, on ne s’attend pas à grand-chose face aux groupes armés suffisamment armés.
Contacté par CNC, l’un des gendarmes affectés dans la ville explique que la plupart de ses collègues n’ont plus le moral. Ils ont passé quatre mois et demi sans relève alors qu’ils devraient passer seulement trois mois.
Il y’a une semaine, l’un des gendarmes de Bambari a été grièvement blessé lors d’une opération contre un groupe des Anti-balaka qui aurait braqué une moto. La victime, qui est depuis évacuée à Bangui, est encore sous des soins intensifs à l’hôpital.
Finalement, à quand la relève de Bambari ?
Difficile de le savoir d’autant plus que l’équipe qui devrait partir à Bambari a bien fini sa formation dispensée par les Russes depuis le mois de juillet et elle est aussi déjà équipée en armes et munitions.