Harmoniser les revendications des groupes armés en prélude au dialogue de l’initiative africaine pour la paix et la réconciliation en RCA

Publié le dimanche 2 septembre 2018 | MINUSCA

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Rencontre entre les membres du Panel de facilitation de l’Initiative Africaine pour la paix et la réconciliation en République centrafricaine et les représentants des groupes armés
Pour consolider en un document unique les revendications des 14 groupes armés signataires de l’accord de Libreville que les membres du Panel de facilitation de l’Initiative Africaine pour la paix et la réconciliation en République centrafricaine ont rencontré, du 28 au 30 août 2018, les représentants desdits groupes armés à Bouar (Ouest).

C’est pour consolider en un document unique les revendications des 14 groupes armés signataires de l’accord de Libreville que les membres du Panel de facilitation de l’Initiative Africaine pour la paix et la réconciliation en République centrafricaine ont rencontré, du 28 au 30 août 2018, les représentants desdits groupes armés à Bouar (Ouest).
La Mairie de Bouar a servi de cadre pour cette rencontre qui a eu lieu sous le leadership de l’Ambassadeur Baudouin Hamuli Kabarhuza, Vice-Président du Panel de facilitateurs de l’UA, en présence de représentants de la CEEAC, du Gouvernement, des autorités locales de la Nana Mambéré et d’autres partenaires.
Trois jours durant, les participants ont réfléchi, analysé et fondu les 14 documents de revendications en un seul, par consensus de toutes les parties, puis procédé à sa signature avant sa remise officielle, le 31 août, au président de la République, selon la feuille de route devant conduire au prochain dialogue centrafricain sur la paix et la réconciliation.
L’un après l’autre, les principaux intervenants ont interpelé l’assistance sur l’importance de cette rencontre pour une sortie de crise en République centrafricaine. « Le succès de ce travail dépend de l’engagement pris par les 14 groupes armés signataires de l’accord. Si cette rencontre réussit, l’écho va aller au-delà des frontières, c’est aussi le succès de tous et même des Nations Unies, de l’Union Africaine et de la CEEAC. Mais si cela échoue, l’échec se répandra comme une poudre d’escampette », a martelé l’Ambassadeur Kabarhuza.
Pour Jean WILLYBIRO-SAKO, Ministre conseiller à la présidence, chargé du DDRR et représentant de la RCA au sein du Panel, « le peuple centrafricain a les yeux rivés sur cette rencontre. Selon le Panel, il est formellement interdit de faire une faute, car les centrafricains sont témoins de cette page du processus de paix qui s’écrit ici à Bouar».
Trois jours après, l’objectif semble atteint à en croire l’Ambassadeur Kabarhuza, la rencontre ayant permis de produire la matrice des revendications harmonisées des groupes armés. Ce qui témoigne de la volonté de tous d’aller au dialogue avec le Gouvernement pour un retour définitif de la paix en République centrafricaine. Occasion pour lui de remercier les groupes armés pour leur participation à cet atelier tout en leur demandant de remettre ce document des revendications harmonisées à leurs chefs respectifs.
En sa qualité de représentant de l’Unité pour la paix en Centrafrique (UPC), Souleymane DAOUDA s’est félicite de l’ambiance qui a prévalu entre les groupes armés lors de cet atelier, illustratif, selon lui, d’un pas de plus pour la paix en RCA. Les revendications harmonisées sont salutaires. Leur seul objectif, c’est la paix et la réconciliation en République Centrafricaine, a-t-il dit.
A l’issue de la rencontre, l’Ambassadeur Kabarhuzi a remercié le Gouvernement pour sa représentation, les autorités locales pour leur disponibilité et accueil, l’Union Africaine et la CEEAC pour leur appui au processus et la MINUSCA pour son appui logistique, non seulement dans l’organisation de ladite rencontre, mais aussi des différents ateliers de préparation au dialogue et de renforcement de capacités de différentes parties prenantes au futur dialogue.
Il convient de rappeler qu’à travers la déclaration de son président, en date du 13 juillet 2018, le Conseil de sécurité a « réaffirmé son soutien à l’Initiative Africaine pour la paix et la réconciliation en République centrafricaine et à sa feuille de route, qui constituent le principal cadre pour une solution politique (…) comme les autorités centrafricaines en ont convenu et sous leur direction ».

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