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Le rôle de la femme dans le programme de réduction de la violence communautaire : l’exemple de Bria

Publié le dimanche 2 septembre 2018  |  MINUSCA
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© Autre presse par DR
Le rôle de la femme dans le programme de réduction de la violence communautaire
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Elles sont soit issues de la communauté, soit associées aux groupes armés, les femmes ayant pris activement part au programme de réduction de la violence communautaire a Bria (Est). En effet, sur un total de 1000 bénéficiaires enregistrés et ayant pris part au programme, il y a eu 443 femmes.

En effet, dès l’entame du CVR en Novembre 2017, la section DDR de la MINUSCA a établi un partenariat avec des associations communautaires féminines, au niveau local, telles que l’Organisation des Femmes de Centrafrique (OFCA), et Femmes Leaders, qui ont apporté leur contribution à chaque étape du programme.

En tant que personnes ressources, et avec une représentativité dans le Comité Local, les femmes ont été activement mises à contribution dans les différentes phases de sensibilisation au cours desquelles elles ont abordé différents thèmes sur la paix, la réconciliation et la cohésion sociale.

Nombre d’entre elles ont amené les communautés en général, et les femmes en particulier, à désarmer tout en contribuant à l’orientation des bénéficiaires dans le choix des métiers. Mme Baroud Maimouna, Présidente de Femmes Leaders, montre fièrement la participation de son association à ce programme : « Nous sommes honorées de participer au programme de réduction de la violence dans notre communauté et d’apporter notre pierre à l’édifice au relèvement de la RCA ».

Jean de Dieu Ntanga Ntita est Coordonnateur Régional DDR secteur Est. Il témoigne de l’impact de la collaboration des femmes dans le programme CVR. « Les femmes sont très influentes et ont une voix dans leurs communautés. Elles sont engagées, comme on a pu le voir pendant les sensibilisations […]. Elles ont amené plusieurs de leurs sœurs, qui au départ étaient réticentes, à adhérer au programme CVR », souligne-t-il.

Par ailleurs, dans le cadre de la formation des clients CVR, trois femmes ont été sélectionnées comme formatrices dans les domaines de la couture, la coiffure et la saponification. Pendant trois mois, elles ont contribué au renforcement des capacités des bénéficiaires ayant opté pour leur domaine d’activité. Satisfaite de son expérience, Mme Ibanda Georgette, formatrice de la filière saponification, décrit : « Les cours se sont bien déroulés, mes stagiaires, hommes et femmes ont bien appris et étaient très intéressés par ce qu’on faisait ».

Aujourd’hui, les 443 bénéficiaires femmes sont intégrés dans plusieurs filières de métiers tels que la couture, la coiffure, le commerce, l’agriculture, la saponification, soit en groupement soit en projet individuel. On peut également les retrouver dans les filières de métiers attribués aux hommes tels que la maçonnerie, la mécanique, la soudure. Parmi elles, Zoumatchi Jolandry qui a reçu une formation en maçonnerie se dit ravie de participer à ce programme. « Faire ce travail me fascine. J’ai toujours voulu faire ce métier et lorsque l’occasion m’a été donnée d’apprendre au cours du programme CVR, j’ai tout de suite saisi l’opportunité », témoigne-t-elle.

Toutes ces femmes, quel que soit leur niveau d’implication dans le programme CVR sont des maillons essentiels pour la paix, la réconciliation et la cohésion sociale non seulement pour leur communauté mais aussi pour l’ensemble du pays. Une belle manière de participer, à travers les activités génératrices de revenus, au développement de l’économie locale et de la cohésion sociale.
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