Une organisation de la société civile centrafricaine entend mener des démarches auprès du ministère de l’Education nationale pour proscrire de manière systématique dès la rentrée scolaire du 15 septembre les coiffures faites de mèches ou de cheveux artificiels par les filles.
Dans une déclaration faite samedi à la presse par Patrick-Alain Déckoma, "les établissements scolaires sont des lieux d’études et non des endroits où les écoliers et les élèves font la compétition en matière de coiffures".
Il a préconisé une coiffure et un accoutrement décents, comme dans les établissements scolaires tenus par les religieuses et dont les enfants obtiennent de bons résultats en fin d’année scolaire.
Expliquant ce phénomène, qu’il qualifie de "dépravation des mœurs", M. Déckoma a considéré que les jeunes copient négativement les stars, tant pour leur accoutrement que pour leur coiffure. Il a également indexé certains parents qui se prêtent au jeu, en coiffant de mèches leurs fillettes à l’occasion des grandes fêtes, comme par exemple Noël.
Intéressé par la question, le directeur des enseignements du Fondamental I et du secondaire, Gilbert Selonkoué-Feibonazoui, a rappelé samedi l’existence dans les établissements scolaires de règlements intérieurs qui exigent des garçons par exemple d’avoir des cheveux courts.
Il a indiqué que, débordés, certains enseignants se servaient de leurs ciseaux pour couper les cheveux des élèves, pour les obliger à se conformer à la prescription. Seulement, a-t-il déploré, les dispositions dans les établissements scolaires ne sont pas suivies par les parents.