Licencié depuis deux semaines sans aucune procédure préalable exigée par la loi, un interprète de la MINUSCA, notamment du contingent péruvien déployé à Bouar, a été chassé de son bureau en plein jour devant ses collègues.
Comment les choses sont-elles arrivées à ce niveau ?
Difficile d’imaginer que ce genre des choses puisse se passer dans une importante organisation internationale comme les Nations-Unies où on prône les droits de l’homme et humain.
Même si l’affaire est encore pendante devant l’inspection générale du travail et de la justice centrafricaine, notre enquête menée sur le terrain laisse paraitre clairement qu’il y’a des choses qui se passent dans cette organisation onusienne dite la MINUSCA comme une organisation mafieuse du premier plan.
D’après notre enquête, tout a commencé par une affaire de surfacturation des produits achetés sur le marché au Cameroun dans laquelle, un Colonel péruvien nommé Del Cacarpio Soto José s’enrichit illégalement à l’insu de ses chefs hiérarchiques.
Le problème, un interprète d’origine camerounaise, monsieur Bruno Kaptchouang, qui n’a pas été informé du jeu mafieux du colonel péruvien, contredit ce dernier sans le savoir lors d’un contrôle financier établi par un général péruvien, chef hiérarchique du colonel Del Cacarpio Soto José.
Or, ce que ce dernier a oublié, tous les achats faits sur le terrain c’est grâce à l’interprète Bruno qui a négocié les prix directement avec les vendeurs.
Ainsi, lors de la vérification des factures par le général péruvien, l’interprète Bruno n’a pas reconnu certains montants gonflés à son insu. Ce qui n’a pas plu au colonel Del Cacarpio Soto José qui préfère se séparer immédiatement de l’interprète Bruno en disant : « nous avons un ennemi parmi nous ». L’ennemi, c’est Bruno, l’interprète qui a dévoilé sans le savoir le jeu mafieux du colonel péruvien.
Malgré l’intervention du général qui lui demande de le garder à son poste, l’homme décide finalement de chasser de force Bruno de son bureau et il lui a interdit de mettre ses pieds au camp du contingent péruvien de la MINUSCA à Bouar alors que celui-ci y réside conformément à son contrat signé depuis plus de 2 ans.
Sans même prendre ses affaires, monsieur Bruno Kaptchouang a quitté la base péruvienne depuis deux semaines.
Contactée pour licenciement abusif, l’inspection générale du travail a été saisie du dossier. Une plainte a été aussi déposée au tribunal de grande instance de Bouar contre ce colonel mafieux.
Le Procureur de Bouar, qui a émis une convocation contre ce fameux colonel, n’a pas pu le voir, car il est protégé par l’immunité diplomatique de l’Organisation des Nations unies.
À l’inspection générale du travail, le colonel péruvien ne veut pas se présenter encore moins entendre parler d’un versement des fonds à la victime.
Cependant, certains collègues du colonel péruvien , qui n’ont pas apprécié le geste de ce dernier, nous décrivent un homme très violent et peu respectueux de ses collègues africains. D’ailleurs il ne cesse de se moquer du Procureur de la République près du tribunal de grande instance de Bouar et du Greffier en chef qu’il qualifie des minables.
Alors, on se demande comment une seule personne peut-elle licencier son collaborateur sans pour autant mettre le service des ressources humaines au courant. Comment fonctionne-t-on finalement à la MINUSCA ?