Un comité technique composé d’une part des acteurs nationaux (CNLS et gouvernement) et d’autres part des partenaires extérieurs (FNUAP, OMS, ONUSIDA, UNICEF) aura pour mission d’élaborer le plan de prévention du VIH/Sida dans le pays. L’annonce a été faite le vendredi 31 aout par Wilfried Nambéi, coordonnateur du CNLS, au siège du PNUD à Bangui.
L’élaboration du nouveau plan fait suite à un constat de négligence dans les traitements entrainant l’élévation des taux d’infections estimés entre 6000 et 12 000 cas par an, alors que le pays s’inscrit dans la dynamique de zéro décès, zéro infection pour atteindre les objectifs fixés de concert avec le fond mondial.
C’est ce qui inquiète le Docteur Patrick Eba, directeur pays de l’ONUSIDA, qui souhaite que ce plan soit vite élaboré pour permettre à la Centrafrique et ses partenaires d’avoir une politique efficace dans la prévention du VIH car sans lequel les bailleurs hésiteront à mettre la main dans la poche pour soutenir toute action de lutte contre le Sida. « Cette rencontre a été importante pour nous tous pour lancer au niveau national le processus d’élaboration du plan de prévention du VIH. Aujourd’hui en RCA, chaque année on estime qu’entre 6000 et 12 000 personnes sont nouvellement infectées par le VIH/Sida. Cela est une crise. La prévention est en crise car nous n’arrivons pas à agir et à réduire le nombre de nouvelles infections » a-t-il martelé.
Quant au Docteur Wilfried Nambéi, Coordonnateur du CNLS, ce plan servira de base à son organe d’œuvrer efficacement dans la prévention du VIH/Sida. « Ce document qui sera élaboré grâce à l’appui financier de nos partenaires nous servira de bréviaire pour empêcher de nouveaux cas d’infections dans l’optique de réduire le nombre de nouvelles infections et de traiter ceux qui sont déjà infectés »a-t-il souhaité.
Il a déclaré aussi que c’est l’insécurité dans le pays qui encourage les cas d’infections surtout chez les femmes et jeunes. « Nous savons que nous sommes affectés par une crise politico-militaire qui a conduit à de déplacement massif de population. Cette population ne doit pas être laissée pour compte. Nous devons les atteindre et porter à cette population les services dont elle a besoin pour réduire la transmission du VIH et c’est vers cet objectif que nous travaillons » a-t-il conclu.
Ce plan de prévention qui sera rédigé par le comité technique sera officiellement présenté le 3 décembre prochain en marge de la journée mondiale de lutte contre le Sida.