En RCA, les ONG internationales, nationales et les agences de l'ONU disent non aux violences sexuelles perpétrées par les acteurs humanitaires. Elles ont signé lundi 3 septembre à Bangui un protocole dans lequel les différents signataires s'engagent à œuvrer pour la protection contre l'exploitation et l'abus sexuel, à mettre en application les procédures internes (enquêtes et sanction) des cas commis par le personnel et à veiller à l'assistance aux victimes. Si les statistiques sur le sujet n'existent pas, c'est un véritable problème en Centrafrique. Des cas défraient régulièrement la chronique, notamment au sein de la Minusca.
« L'exploitation et les abus sexuels sont devenus l'ennemi numéro 1 de la Minusca. » Les mots de Parfait Onanga-Anyanga sont forts. La Minusca est très régulièrement visée par ces accusations; on se souvient du bataillon de Congolais renvoyé de Centrafrique pour cela. Mais pour le représentant du secrétaire général des Nations Unies, il s'agit de faire des victimes la priorité : « Dans mon propre bureau à la Minusca nous avons un fonctionnaire dont la fonction essentielle est d'être l'avocate des victimes. Et elle va veiller auprès des agences de ces différents partenaires qui s'occupent au quotidien des victimes de faire en sorte que les cas de chaque victime soit suivis. »