Douze personnes, composées majoritairement de femmes, ont été retrouvées mortes ce vendredi autour du site des déplacés internes de la ville centrafricaine de Bria (centre-nord) jouxtant le bureau local de la mission onusienne en Centrafrique MINUSCA de la localité, à seulement trois kilomètres à la sortie ouest de la ville, a appris Xinhua vendredi d'une source locale.
D'après la source, le forfait a été commis par des combattants de l'ex-coalition Séléka qui pullulent dans la ville. En réaction, les occupants du site ont manifesté ce vendredi leur colère à l'entrée du bureau local de la MINUSCA de Bria, exigeant le déploiement sans délai des militaires des Forces armées centrafricaines (FACA) dans la localité.
La source a mentionné que malgré les efforts tant du gouvernement que des partenaires, MINUSCA et société civile, la paix que les uns et les autres croyaient acquérir se défait comme un château de carte.
Il est indiqué qu'à Bria, en dépit de la présence des casques bleus, les enlèvements et les tortures sont récurrents. Les vols à mains armées aussi. Quelque deux semaines plutôt, des femmes allant chercher du bois de chauffe dans les parages ont subi des actes de viol perpétrés par les mêmes combattants de l'ex-coalition Séléka.
L'insécurité à Bria est aggravée par les barrières érigées et contrôlées par les éléments des groupes armés rivaux, les ex-Séléka d'une part et une poche d'antibalaka d'autre part.
Poussant plus loin leur audace, en représailles à un affrontement les ayant opposés à un groupe d'antibalaka le 25 août dernier, des combattants de l'ex-coalition Séléka ont érigé du 29 au 31 août de la même année une barrière proche d'un check-point tenu par des casques bleus, non loin du site du PK3, compromettant ainsi le ravitaillement dudit site en vivres.