Les violences qui secouent depuis des mois la République centrafricaine (RCA) ont fait de nouvelles victimes civiles, le 6 septembre, dans la ville de Bria, située à 400 km au nord-est de la capitale Bangui. Bria avait déjà été le théâtre d’affrontements entre milices ayant fait plusieurs dizaines de morts en mai, puis en juillet de cette année.
On a découvert une douzaine de corps au moins, dont ceux de dix femmes dans le camp de déplacés situé à proximité d’une base de la Minusca, la force militaire contestée de l‘ONU en «mission de paix» dans le pays depuis 2014. Plusieurs centaines de déplacés furieux face à ces assassinats ont manifesté devant la base dénonçant l’indifférence des casques bleus.
On a pointé du doigt les milices de l’ex-Seleka, à l‘origine soutenue par la France. Les assassinats auraient été commis pour se venger d‘une embuscade menée par la force adverse anti-balaka. Ces deux alliances ostensiblement opposées sur une base ethno-religieuse, respectivement musulmane et chrétienne, sont depuis des années instrumentalisées par diverses puissances rivales opérant dans la région.... suite de l'article sur Autre presse