Dans un article mis en ligne le 6 septembre dernier décriant les conditions de vie des élèves policiers en formation à l’École Nationale de la Police à Bangui, l’un des détourneurs se fait connaitre devant les élèves et met en exécution une autre brimade sur la faim et menace de licenciement de certains élèves.
Il s’appelle Jean Claude Zoubanda, c’est lui désormais qui se fait connaitre comme l’un des heureux récipiendaires des aliments, notamment les viandes, huile et les œufs destinés aux élèves policiers de l’école de la police à Bégoua. Nommé dans la foulée, Directeur général de la Police centrafricaine, ce commissaire formé, par défaut dans cette même école, s’est apparu très furieux devant les élèves réunis sous le drapeau pour la cause ce mercredi 12 septembre dans la matinée afin d’ordonner la punition de certains élèves policiers pour crime de lèse-majesté.
Après une heure et demie de balivernes, le tout puissant DG Zoubanda ordonne l’isolement des 11 des 240 élèves présents. Il menace de mettre en exécution les propos tenus par un élève policier lors de notre précédente enquête, à savoir, leur licenciement pur et simple de l’école.
Le crime commis sur Jean Claude Zoubanda qui les considère comme les lanceurs d’alertes, par ce qu’ils refusent de manger, comme les autres, les morceaux des pommes de terre bouillies avec du natron du jour.
« Si les murs ont des oreilles, les arbres certainement ont des yeux », a fait savoir un brigadier de la police contacté hier soir par CNC qui affirme en d’autres termes que tout ce qu’ils font hors des yeux humains, les arbres les regardent. Et d’ajouter que « Ce n’est pas la faute des élèves. Ils ne mangent pas bien. Une fois les livraisons faites, le soir, des sacs banco remplis sortent de la concession avec les mêmes aliments. Et le lendemain, ce sont les ignames et des maniocs qui reviennent ».
Pour un leader de la société civile contacté par CNC, « Jean Claude Zoubanda en sa qualité de DG de la Police, n’a pas le pouvoir de licencier un élève policier admis dans une école de formation et de surcroit à la fin de sa formation. S’il le fait, il faut qu’il endosse la responsabilité ».
D’après une source, c’est le ministre de la Sécurité publique, le général Henri Wanzet Linguissara, qui, après connaissance de l’alerte, s’est entretenu avec le DG de l’école et lui a instruit de gérer ce dossier en bon père de famille. Mais l’intrusion du DG de la Police, pour un cadre de la Haute Autorité de la Bonne Gouvernance, cela s’apparente étrangement à un cri nocturne d’un voleur qui crie au voleur pour déboussoler des chasseurs à sa trousse.