Bangui - La Cour pénale spéciale (CPS) a présenté en avant-première, samedi 15 septembre 2018 à Bangui, une pièce de Théâtre destinée à éclairer le public sur cette nouvelle instance judiciaire créée en juin 2015.
Mettant en scène deux hommes et deux femmes dans le rôle de victimes des violences ayant affecté leur pays depuis décembre 2013, la pièce s'efforce de développer et commenter le mandat de la Cour pénale spéciale et de spécifier la collaboration entre la CPS et les autres juridictions en charge de la lutte contre l’impunité.
Composée de 3 actes, la pièce relève aussi les interactivités qui pourraient exister entre la CPS et les autres instances judiciaires afin de permettre utilement à la CPS d’entrer dans sa phase opérationnelle, comme l'a souligné dans son discours introductif le premier substitut du procureur de la CPS, Alain Tolmo.
"Aujourd’hui, les enquêtes vont commencer d’ici peu, avec la session inaugurale de la CPS. Il faudrait que nos concitoyens, qui ont d’énormes attentes, puissent être informés à la virgule près de l’état d’avancement de la CPS", a-t-il poursuivi.
La représentation a conduit les artistes à mettre en relief le fait que la justice sera équitable, impartiale et sera fondée sur les faits car ce sont les faits qui vont déterminer les actions devant la Cour pénale spéciale où il n'y aura pas de justice à la tête de client.
Montée avec l'appui technique de l'Alliance française de Bangui, la pièce jouée dans toutes les provinces de la République Centrafricaine dans le but d'éclairer l'opinion sur la mission, le fonctionnement et les modalités de saisine de la Cour pénale spéciale.
Juridiction hybride de droit centrafricain créée le 3 juin 2015, la Cour pénale spéciale a son siège à Bangui et se compose de juges centrafricains et internationaux répartis dans quatre chambres judiciaires, d’un parquet, d’un greffe ainsi que d'une unité spéciale d’officiers de police judiciaire et d'un corps spécial d’avocats.
Appelée à "enquêter, instruire et juger les violations graves des droits humains et les violations graves du droit international humanitaire commis sur le territoire de la République Centrafricaine depuis le 1er janvier 2003, Elle est instituée pour une durée de 5 ans renouvelables.