La situation humanitaire et sécuritaire de la population de la ville de Gamboula Sous-préfecture de Mambéré-kadeï devient si préoccupante ce dernier temps et nécessite une attention particulière du Gouvernement et de la Minusca. Contacter au téléphone, le Sous-préfet brosse un tableau sombre de la situation…
« La population vit dans la psychose totale, à 20 km tu ne peux pas faire un déplacement. Il y a de cela deux mois 7 personnes ont été kidnappées par les éléments du mouvement « Siriri ». Nous avons tenté des négociations avec ces groupes armés pour avoir la libération de deux personnes seulement. Depuis lors, les 5 autres sont toujours en captivité. » A déclaré le Sous-préfet de Gamboula M. Fidèle PIRI BISSA. Tel est le quotidien des habitants de cette localité, ils ne savent plus à quel saint se vouer.
Autre chose qui préoccupe le Sous-préfet, c’est l’effectif des éléments des Forces Armées Centrafricaines (FACA) qui sont affectés dans la ville : « La ville totalise 7 éléments des Forces Armées Centrafricaines seulement et nous avons plus de 200 éléments du mouvement « Siriri » en face qui sèment le trouble dans les alentours. Je me demande quel rôle joue effectivement les 7 éléments devant ces hors la loi. » Le Sous-préfet ne cesse de plaidoyer pour la sécurisation de sa localité. En tant que représentant de l’autorité de l’Etat, il utilise toutes voies et moyens pour que ces paisibles et laborieuses populations puissent retrouver leur sécurité d’autrefois. Il s’implique dans les négociations avec les bandes armées pour la libération des otages, par sa diplomatie il a réussi plusieurs fois à éviter des attaques contre la ville de Gamboula. Il est apprécié et estimé par la population.
Toutefois, ce dernier, plaide pour le renforcement de l’effectif des éléments des Forces Armées Centrafricaines (FACA) et également un poste de contingent de la Minusca afin de renforcer la sécurité dans la ville. Il reconnaît néanmoins que la tâche n’est pas facile mais la priorité de l’Etat, c’est la protection de la population et du territoire. Et, très confiant de lui, le Sous-préfet croit que même si ce n’est pas facile mais c’est possible si et seulement si l’Etat est déterminé.