Des pratiques peu orthodoxes qui frisent de la tracasserie ou encore des rackets sont devenues monnaie courante à l’aéroport international Bangui-Mpoko. Les plaintes sont régulièrement émises par des voyageurs en provenance d’autres pays. Elles portent essentiellement sur l’accueil qui leur est réservé au niveau de la douane aéroportuaire. Les passagers se disent soumis à des fouilles systématiques des bagages au niveau de ce service.
En plus des fouilles, ces passagers déplorent les bousculades au moment du retrait de leurs bagages sur l’unique et minuscule tapis roulant dudit Aéroport. Lequel tapis connaît d’ailleurs un dysfonctionnement récurrent ces derniers temps.
A l’exception de certains dignitaires et du personnel des Nations-Unies, tous les autres passagers sont obligatoirement soumis au contrôle manuel de la douane. « Les bagages sont systématiquement fouillés, puis les talons retirés », confie un plaignant sous le couvert de l’anonymat.
L’exercice peut pendre des heures. Ce qui amplifie les frustrations. « Ailleurs, on utilise des appareils pour détecter le contenu des bagages. Ici, on le fait manuellement et ça prend beaucoup de temps pour rien. J’ai voyagé dans beaucoup de pays mais je n’ai jamais vu un Aéroport comme le nôtre. C’est d’ailleurs trop petit et inconfortable » a déploré un voyageur qui a requis l’anonymat.
Ces fouilles de bagages sont généralement suivies de taxes douanières lorsqu’il s’agit des marchandises, mais que les contribuables trouvent souvent d’exorbitantes. Occasion pour certains d’opter pour des arrangements financiers hors circuit légal avec les douaniers. « On laisse passer des bagages et c’est au niveau du parking que les frais se règlent », a confié un passant.
Interrogés, les responsables de la douane affirment que « ces fouilles sont légales. La mission de la douane est fiscale certes mais aussi économique dans le souci de protéger les productions locales », a expliqué le N°1 de l’institution. Cette mission s’élargit aussi dans la lutte contre les contrebandes. « À défaut de scanner, les agents sont obligés de procéder aux fouilles manuelles ».
A propos de l’état vétuste et archaïque du tapis à bagages, les responsables de l’ASECNA article 10, ne se sont pas encore prononcés