Les éléments du groupe armé dénommé "Siriri", signifiant pourtant paix en Sango, la langue la plus parlée en République centrafricaine, ont désormais opté pour le mode opératoire des coupeurs de route, en dépouillant les passagers sur les routes de l’ouest du pays, a appris Xinhua dimanche d’une source locale.
Cette source a indiqué que les éléments de "Siriri" se sont attaqués samedi sur le tronçon joignant les villes centrafricaines de Gamboula et de Nguia Bouar (ouest) à des commerçants qui revenaient de leurs emplettes dans la ville camerounaise de Kentzou (est), très brillante en matière commerciale.
Toujours samedi, des villageois à pieds se rendant à une place mortuaire dans un village voisin sont tombés dans le coup des éléments de ce groupe armé.
Vendredi dernier, il est signalé que d’autres commerçants, sur un autre tronçon dans la région, ont subi le même sort.
D’après la tactique, les éléments de "Siriri" interceptent les automobiles ou les piétons, procèdent à la séquestration des personnes qui sont par la suite fouillées puis dépouillés de tous leurs biens, qu’il s’agisse des marchandises ou de l’argent, avant d’être relâchées.
Les éléments armés du groupe "Siriri" sont majoritairement composés de peulhs. Cependant, ils ne font pas partie des quatorze groupes armés officiellement recensés et appelés à prendre part au processus du désarmement, démobilisation, réintégration et rapatriement (DDRR).